Beaucoup de pluie, peu de neige : début de saison difficile dans les stations de ski

Get real time updates directly on you device, subscribe now.

La station de ski du Semnoz (Haute-Savoie), fermée par manque de neige, le 27 décembre 2022.

Branle-bas de combat à Combloux. La semaine du 26 décembre 2022 au 1er janvier, dans cette station de ski de Haute-Savoie, on a dû ressortir les jeux gonflables, les calèches, les « mountain trottinettes », organiser au débotté des ateliers de maquillage pour les enfants… Il fallait bien occuper les vacanciers, privés de ski depuis le 24 décembre 2022. En quelques jours, le manteau blanc a fondu, les pluies ont lessivé le massif, et avec ces températures très douces impossible de faire tourner les canons à neige.

Le domaine des Portes du Mont-Blanc, qui s’étend de 1 100 à 1 900 mètres, est toujours fermé. « Malgré tout, on a eu peu d’annulations de dernière minute, et les résidents secondaires sont venus. Les gens viennent aussi ici pour l’expérience de la montagne », commente Aurélien Astre, le directeur de l’office du tourisme de Combloux.

De bons taux de remplissage des stations, mais pas – ou peu – de neige : voilà le résumé de ces vacances de Noël dans les stations de ski. Selon les estimations de Domaines skiables de France, le syndicat des remontées mécaniques, seulement la moitié des pistes de France ont pu ouvrir pendant les vacances. Certains domaines, notamment dans le Jura, ont totalement fermé. Une situation qui illustre l’accélération du changement climatique, qui se manifeste principalement, en montagne, par le raccourcissement des saisons, par l’élévation de la limite pluie-neige et par une plus grande instabilité des conditions météorologiques.

« Je n’ai jamais vu autant de personnes faire un jogging »

Ce sont les stations de basse et moyenne montagne qui ont le plus souffert. « Cela fait vingt ans que je suis là, et c’est la première fois que je vois aussi peu de neige à Noël », commente Patrice Blanc, directeur de l’office du tourisme de Praz-sur-Arly (Haute-Savoie), village situé à 1 000 mètres d’altitude. En fait, il a pu arriver, comme en 2015, que la neige vienne à manquer dans les Alpes pendant les fêtes de fin d’année, mais rarement le phénomène a été d’une telle ampleur.

A Praz, toutes les pistes arrivant à la station étaient impraticables à ski, à part une petite « verte », maintenue à flot pour les cours des plus petits. Le village a organisé un système de navettes gratuites pour permettre aux vacanciers d’aller skier à Notre-Dame-de-Bellecombe (Savoie), où le haut du domaine était praticable, ou aux Saisies (Savoie).

A Combloux aussi, des bus ont été affrétés vers Les Contamines (Haute-Savoie), notamment pour les cours à l’école de ski. Une demi-heure à prévoir à l’aller, puis au retour : la moitié des familles ont annulé leur inscription. Et la station des Contamines, vers laquelle convergeaient les skieurs de plusieurs stations fermées, s’est retrouvée en surfréquentation pendant la seconde semaine des vacances.

Il vous reste 51.24% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.