Gérald Darmanin justifie le limogeage de la préfète Marie Lajus

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Le ministre de l’Intérieur a dénoncé des « mensonges » après l’éviction de la préfète d’Indre-et-Loire qui a suscité une mobilisation inédite d’élus locaux.






Source AFP


Gerald Darmanin assure que l'affaire n'a rien a voir avec son opposition a un projet immobilier dans le parc du chateau de La Valliere (photo d'illustration).
Gérald Darmanin assure que l’affaire n’a rien à voir avec son opposition à un projet immobilier dans le parc du château de La Vallière (photo d’illustration).
© CHRISTOPHE PETIT TESSON / EPA

Temps de lecture : 2 min

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a justifié auprès de BFMTV le limogeage début décembre de la préfète d’Indre-et-Loire Marie Lajus, en dénonçant « beaucoup de mensonges » autour de cette affaire. Dans cette déclaration depuis Mayotte où il a passé le Nouvel An, Gérald Darmanin a affirmé que la décision de démettre la préfète de ses fonctions n’avait « rien à voir avec des projets immobiliers ». « Mais parfois au comportement des uns et des autres », a-t-il ajouté de manière sibylline.

L’éviction de Marie Lajus a suscité une mobilisation inédite d’élus locaux, de parlementaires, de responsables d’associations et d’une ancienne procureure générale de Paris par le biais de pétitions, de tribunes et de courriers. Les soutiens de Mme Lajus expliquent qu’elle a été limogée pour s’être opposée au projet d’implantation d’un incubateur de start-up dans le parc du château Louise-de-la-Vallière, à Reugny, ce qui avait irrité des élus.

« Des servitudes »

« Nous avons tous considéré, a poursuivi le ministre, dans la responsabilité qui est la nôtre – et moi je prends mes responsabilités –, qu’il fallait savoir changer lorsque les choses n’allaient pas ». « Un représentant de l’État doit être inattaquable et respectable, et lorsque ce n’est pas le cas, je prends mes responsabilités en tant que chef de l’administration », a-t-il accusé sans citer le nom de la préfète.

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Lundi, lors de sa prise de fonctions, Patrice Latron, le successeur de Mme Lajus, a tenu une conférence de presse au cours de laquelle il a évoqué ce limogeage. Il a ainsi fait valoir que dans le « métier passionnant » de préfet, il y avait « des servitudes ». « Et dans ces servitudes, a-t-il dit, il y a le fait qu’on est à la disposition du gouvernement. On est révocable ad nutum, c’est-à-dire d’un signe de tête. Ça fait partie des conditions d’exercice du métier. Il faut l’intégrer. C’est extrêmement désagréable quand ça vous arrive […], mais il faut l’intégrer. C’est comme ça ! » Gérald Darmanin avait lui aussi insisté sur le fait que les préfets étaient nommés à la discrétion du gouvernement. Leur nomination est décidée en conseil des ministres sur proposition du ministre de l’Intérieur. Mais c’est le chef de l’État qui a le dernier mot.

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Source: lepoint.fr