Julien Bayou : la cellule interne d’EELV dédiée aux violences sexistes et sexuelles « clôt le dossier », faute d’avoir pu « mener à bien son enquête »

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Le parti déplore une « situation satisfaisante pour personne ». La cellule d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) consacrée aux violences sexistes et sexuelles (CVSS) a « décidé de clore le dossier » Julien Bayou, accusé par une ex-compagne de violences psychologiques, faute d’avoir pu « mener à bien son enquête », a annoncé mercredi le parti écologiste dans un communiqué.

« Les conditions pour l’application du protocole n’ont pas pu être trouvées et l’audition initiale, point de départ de l’investigation, n’a pas pu avoir lieu », justifie EELV, en précisant que « personne d’autre n’a saisi la cellule au sujet de Julien Bayou ». « Ne pouvant donc mener à bien son enquête, la cellule a décidé de clore ce dossier », relève le parti dans son communiqué.

La CVSS s’était autosaisie en juillet 2022, après avoir reçu un courriel de l’ex-compagne de M. Bayou le mettant en cause. Pour garantir la sérénité de ses travaux, la structure avait assumé son mutisme, et rien, ou presque, n’avait filtré depuis.

En septembre dernier, le député avait dû se mettre en retrait de ses postes de secrétaire national d’EELV et de coprésident du groupe des députés écologistes le temps de cette instruction en interne.

Déflagration interne

L’affaire avait provoqué une déflagration en interne à quelques semaines du congrès, puisque les accusations de l’ex-compagne avaient été dévoilées en direct à la télévision par Sandrine Rousseau, figure controversée porteuse d’une ligne stratégique adverse au sein du parti.

Appuyé par certains cadres, Julien Bayou avait contre-attaqué en accusant la finaliste de la primaire écologiste pour la présidentielle d’être « allée trop loin », appelant à ne « pas confondre féminisme et maccarthysme »« Il n’y a pas d’affaire Bayou. Il n’y a pas d’accusation. Il n’y a pas de fait sous-tendant les anathèmes que j’ai pu entendre », avait insisté le député de Paris.

Et il avait réclamé de pouvoir s’expliquer devant la cellule, en vain puisque la procédure impliquait d’abord d’auditionner son ex-compagne. Certains réseaux féministes avaient de leur côté soutenu Sandrine Rousseau.

« Nous regrettons les conséquences humaines difficiles que cette procédure et son exposition médiatique ont pu avoir », conclut le communiqué.

Le Monde