Réforme des retraites : le gouvernement de nouveau interpellé sur les 1 200 euros de pension minimale

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Le gouvernement est, une fois de plus, interpellé par l’opposition au sujet du coup de pouce accordé aux petites pensions. Après les déclarations du ministre du travail, Olivier Dussopt, selon lesquelles 40 000 futurs retraités bénéficieront, chaque année, du minimum de 1 200 euros prévu par la réforme, ce chiffrage continue d’être mis en doute par Jérôme Guedj, député du Parti socialiste (PS) de l’Essonne et coprésident de la Mission d’évaluation et de contrôle de la Sécurité sociale. Le parlementaire a envoyé une lettre, vendredi 17 février, à M. Dussopt pour lui réclamer des précisions : « Quel service vous a transmis ce chiffre, à quelle date et, à défaut, comment l’avez-vous construit, sur la base de quelles données ? », demande-t-il.

La démarche de l’élu s’inscrit dans la polémique qui fait rage, depuis plusieurs semaines, au sujet de l’augmentation du minimum de pension. L’exécutif s’est engagé à améliorer, sous certaines conditions, les petites retraites par le biais d’une majoration pouvant aller jusqu’à 100 euros par mois, le but étant de les porter à 85 % du smic net – ce qui correspondra à environ 1 200 euros brut à la fin de l’été.

Tout au long des débats au Palais-Bourbon sur le projet de réforme, qui se sont achevés vendredi 17 février, à minuit, des députés de l’opposition ont exigé que la transparence soit faite sur le nombre de personnes susceptibles de toucher cette somme. Mercredi 15 février, sur France Inter, M. Dussopt, a prétendu que parmi les futurs retraités, il y en aurait 40 000 qui passeraient, chaque année, « le cap des 85 % du smic », du fait des mesures prises. Il a ajouté que 250 000 individus, déjà la retraite, connaîtraient le même sort.

Un calcul de coin de table, selon le député

Mais M. Guedj est resté sur sa faim. C’est pourquoi il a pris une initiative qui a retenu l’attention : en tant que coprésident de la Mission d’évaluation et de contrôle de la Sécurité sociale, il s’est rendu, jeudi matin, à la direction de la Sécurité sociale (DSS) – une des administrations ministérielles chargées de préparer le texte – afin d’obtenir des éclaircissements. Une « visite inopinée » qu’il a effectuée avec son collègue Cyrille Isaac-Sibille, député Démocrate du Rhône et coprésident de cette même mission d’évaluation.

Sur la base des éléments communiqués par la DSS, M. Guedj a apostrophé M. Dussopt, jeudi après-midi, au cours de la discussion sur la réforme à l’Assemblée nationale. Les services de l’Etat ne sont « pas à l’origine » de l’estimation portant sur les 40 000 futurs bénéficiaires des 1 200 euros et « ne savent pas eux-mêmes » d’où elle vient, a affirmé le parlementaire PS. S’est ensuivi un vigoureux échange entre lui et le ministre du travail. Ce dernier a maintenu ses explications livrées à France Inter.

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