1635 : incroyable, les premiers académiciens ne sont pas gâteux !
Réservé aux abonnés
Afin de stabiliser et de protéger la langue française, le cardinal adoube une société de jeunes écrivains qui se réunissent chez l’un ou chez l’autre.
Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos
Publié le
– Modifié le
Temps de lecture : 3 min
Lecture audio réservée aux abonnés
C’est un jour comme un autre. Le cardinal de Richelieu, 50 ans, expédie les affaires du royaume dans son palais, à proximité du Louvre. Il paraphe toute une série de dépêches ennuyeuses présentées par son secrétaire Charpentier. Mais voilà un instant de bonheur avec les statuts de l’Académie française à ratifier. Le cardinal esquisse un léger sourire, car l’Académie, c’est son bébé, sa petite danseuse à lui. Morbleu ! Comme il en a assez de ce français dont l’orthographe est aussi volage qu’une catin de la rue Beaubourg ! Il a décidé d’y mettre de l’ordre. De même qu’il veut mettre au pas tous ces jeunes auteurs, tel Corneille, qui bafouent les règles du théâtre classique. Pour parvenir à ses fins, Richelieu a décidé de créer une académie composée des plus grands auteurs français. Ric…
Source: lepoint.fr