Ukraine : la centrale nucléaire de Zaporijia coupée du réseau électrique

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Des générateurs diesel de secours ont été enclenchés pour assurer l’alimentation minimale de la centrale, touchée le jeudi 9 mars au matin par une roquette.






Par V.D. avec AFP


18 generateurs de secours ont ete enclenches pour assurer l'alimentation minimale de la centrale.
18 générateurs de secours ont été enclenchés pour assurer l’alimentation minimale de la centrale.
© Dmytro Smolyenko / MAXPPP / PHOTOSHOT/MAXPPP

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La centrale nucléaire de Zaporijia, occupée par l’armée russe dans le sud de l’Ukraine, a été coupée du réseau électrique ukrainien après une frappe russe, a affirmé jeudi l’opérateur nucléaire ukrainien, mettant en garde contre un risque d’accident. « La dernière ligne de communication entre la centrale nucléaire occupée de Zaporijia et le réseau électrique ukrainien a été coupée à cause d’attaques de roquettes » russes, a indiqué dans un communiqué Energatom.

Cette annonce intervient alors qu’une nouvelle vague de frappes russes a touché jeudi matin plusieurs villes et infrastructures d’Ukraine. « Actuellement, la centrale […] est passée en mode black out pour la sixième fois depuis l’occupation, les réacteurs des unités 5 et 6 ont été mis (à l’arrêt) à froid », a ajouté Energatom.

« Assez de carburant pour dix jours »

L’opérateur précise que 18 générateurs diesel de secours ont été enclenchés pour assurer l’alimentation minimale de la centrale. « Ils ont assez de carburant pour dix jours. Le compte à rebours a commencé », souligne Energatom. « S’il n’est pas possible de renouveler l’alimentation électrique extérieure de la centrale, un accident avec des conséquences radioactives pour le monde entier pourrait avoir lieu », avertit l’opérateur.

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L’armée russe a occupé dès le 4 mars 2022, neuf jours après le début de son invasion, cet immense complexe nucléaire du sud de l’Ukraine. La centrale, qui produisait auparavant 20 % de l’électricité ukrainienne, a continué à fonctionner les premiers mois de l’invasion, malgré des périodes de bombardements, avant d’être mise à l’arrêt en septembre. Depuis, aucun de ses six réacteurs VVER-1000, datant de l’époque soviétique, ne génère de courant, mais l’installation reste connectée au système énergétique ukrainien et consomme de l’électricité produite par celui-ci pour ses propres besoins.

Précédemment, l’opérateur nucléaire ukrainien avait prévenu que la mise à arrêt de la centrale entraînait « une dégradation graduelle de tous ses systèmes et de son équipement ». Energatom s’était également inquiété d’un « risque d’incident nucléaire » en cas de rupture de la dernière ligne électrique reliant la centrale au système énergétique ukrainien.

Source: lepoint.fr