Manifestations du 28 mars, en direct : une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites prévue jeudi 6 avril ; 55 interpellations à Paris
Le point sur les mobilisations partout en France
- Routes bloquées ou ralenties
A Rennes, la circulation sur le périphérique a été perturbée par environ 400 personnes dès 7 heures du matin sur au moins six points de blocages, et par des feux, entraînant 45 km de bouchons à 8 h 30, selon la préfecture et Bison Futé. A Nantes, la circulation était aussi extrêmement perturbée en raison d’actions de protestataires sur le périphérique avec « plusieurs kilomètres de bouchons observés de part et d’autre » et une « tendance à l’aggravation », d’après Bison Futé. A Caen, le périphérique a été coupé dans les deux sens par des manifestants.
- Centre logistique entravé
Dans le nord de Lille, une centaine de manifestants occupent deux gros ronds-points desservant le centre régional de transport (CRT) de Lesquin, un centre logistique majeur, entraînant des perturbations jusque sur l’A1 reliant Paris à Lille, et l’A23 en direction de Valenciennes, a indiqué Rémy Quéant, secrétaire général FO Transport Lille. « Beaucoup d’entrepôts ne seront pas livrés aujourd’hui », a-t-il expliqué à l’Agence France-Presse (AFP).
- Transports en commun touchés
A Rennes, des manifestants sur les voies SNCF et un feu sous un pont ont arrêté la circulation des trains sur la ligne Rennes/Saint-Brieuc, selon la préfecture. Le réseau de bus de la métropole est aussi affecté car le dépôt principal est bloqué par des manifestants, selon Star, gestionnaire.
- Transport aérien
Les aéroports de Montpellier et de Quimper ont vu leur trafic interrompu, mardi matin, en raison de la grève de contrôleurs aériens, selon la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC). La plateforme de Montpellier-Méditerranée a rouvert à 9 heures, tandis que celle de Quimper-Pluguffan restera fermée jusqu’à 14 heures, entraînant des retards. L’administration avait demandé aux compagnies aériennes d’annuler préventivement mardi et mercredi 20 % de leurs vols à Paris-Orly, Marseille, Toulouse et Bordeaux.
Au-delà des aéroports, les arrêts de travail des aiguilleurs du ciel touchent les Centres en route de la navigation aérienne (CRNA, gestion des avions qui transitent par l’espace aérien français), entraînant des répercussions sur l’ensemble du trafic européen.
A Marseille, même si les éboueurs ne sont toujours pas officiellement en grève, les déchets s’amoncellent dans plusieurs quartiers, et notamment sur l’avenue du Prado ou le Boulevard Perier, dans les quartiers cossus. « Cette fois ce n’est pas un mouvement frontal (…) nous essayons de nous adapter face aux atteintes à notre droit de grève, les agents sont très créatifs », explique à l’AFP Véronique Dolot, de la CGT à la métropole, en rappelant les réquisitions lors du dernier mouvement contre la pénibilité, à l’automne. Au Havre, environ 50 personnes poursuivaient mardi le blocage du centre dédié à l’épuration de l’eau et à la gestion des déchets, empêchant les employés de prendre leur poste ou de sortir les camions poubelles.
- Déambulation impromptue
A Lille, avant même la manifestation de 14 h 30, un cortège non déclaré s’est formé dans le centre avant 8 heures, défilant devant le Conseil régional, la gare de Lille, avant de rejoindre un lycée mobilisé, ont indiqué des militants. L’entrée principale de la gare de Lille Flandres a été temporairement fermée a indiqué la SNCF.