Plan « eau », en direct : suivez la prise de parole d’Emmanuel Macron
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Le chef de l’Etat tente de dépasser la crise des retraites
Mardi 21 mars, en début de soirée, Emmanuel Macron prend la parole à l’Elysée devant sa majorité. Les députés sont épuisés par des semaines incandescentes à l’Assemblée nationale. Des ministres sont pétrifiés par les images des mouvements spontanés provoqués par l’usage de l’article 49.3 de la Constitution pour faire passer sans vote la réforme des retraites. Le président de la République promet de redonner le cap. Mais pas tout de suite, plus tard. « D’ici à l’été », élude-t-il, avant de lâcher : « La colère rend tout inaudible. »
Comme souvent lorsqu’il n’a le choix qu’entre des mauvaises solutions, il tente d’arrêter le temps. Au risque de donner l’impression d’un palais « bunkérisé » et d’un chef de l’Etat enfermé dans sa tour d’ivoire. « Ne pas sortir pendant trois semaines serait catastrophique, ç’aurait un côté Baden-Baden », constate l’un de ses proches, en référence au général de Gaulle, qui s’était réfugié dans la ville thermale allemande lors des événements de Mai-68. Alors, dès la fin de semaine, l’Elysée commence à envisager un déplacement.
Mais comment noircir les pages politiques d’un temps suspendu, oscillant entre paralysie politique et instabilité sociale ? Pendant quelques jours, les conseillers se sont creusé la tête pour résoudre les multiples dilemmes : se montrer mais ne pas s’exposer à d’éventuelles contestations, répondre aux angoisses de la vie quotidienne mais éviter les questions sur les retraites, parler du futur quand le présent monopolise l’attention…
Jeudi 30 mars, le chef de l’Etat devait donc se rendre à Savines-le-Lac (Hautes-Alpes). Devant le lac de Serre-Ponçon, première réserve d’eau douce d’Europe de l’Ouest très affectée par la sécheresse, il présentera le « plan “eau” » de son gouvernement, « un tournant », selon l’Elysée, qui ambitionne de préparer l’été 2023 et la sobriété à l’horizon 2030. Un discours annoncé mercredi, à la dernière minute.
La suite du récit de notre journaliste politique, Matthieu Goar, est à lire ci-dessous :