Le ministère des armées veut muscler sa prise en charge des soldats blessés

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D’anciens soldats dans le jardin de la maison Athos de Toulon, le 26 mai 2021.

Alors que les armées considèrent qu’un de leurs principaux défis, à l’horizon de dix ans, est de faire face à des engagements multiples ou de haute intensité, un vaste plan d’amélioration de la prise en charge des militaires blessés doit être annoncé, mercredi 10 mai, par la secrétaire d’Etat chargée des anciens combattants, Patricia Mirallès, à l’hôtel des Invalides, à Paris. L’enjeu est de taille alors que l’accompagnement aux soldats blessés, au nombre d’environ 7 000 en France, est souvent considéré par les victimes et leurs familles comme un parcours du combattant et que ce paramètre peut peser sur le recrutement des armées.

Constitué de plus de 110 mesures, dont un certain nombre sont déjà amorcées, ce plan est loin d’être le premier, mais il se veut l’un des plus complets depuis la reconnaissance des blessures psychiques de guerre, par décret, en 1992. Alors que la prise en charge des soldats blessés représente un coût d’environ 800 millions d’euros par an, l’exécutif envisage ainsi d’abonder encore de 170 millions d’euros les dispositifs d’indemnisation et d’accompagnement, dont 50 millions par le biais de la nouvelle loi de programmation militaire (LPM), dont l’examen a débuté en commission de la défense à l’Assemblée nationale, le 9 mai.

Parmi les mesures les plus visibles de ce plan figure l’ouverture de maisons Athos, des centres pouvant accompagner sans limitation de durée des militaires ou d’anciens militaires souffrants de troubles psychotraumatiques. Actuellement au nombre de quatre, ces maisons peuvent accueillir une centaine de blessés chacune. Après Bordeaux, Toulon et Aix-les-Bains (Savoie), la dernière a été inaugurée fin avril à Auray (Morbihan). Six autres devraient ouvrir d’ici à 2030, dont deux en outre-mer, alors qu’il y a environ 3 000 militaires souffrants de blessures psychiques en France, selon l’Office national des combattants et des victimes de guerre.

L’institution nationale des Invalides a, par ailleurs, commencé à se réorganiser afin d’améliorer son offre de soins des blessés en sortie d’hospitalisation. Un nouveau pôle de rééducation et de réadaptation à moyen et long terme a commencé son activité en mars et doit progressivement monter en puissance. De même, un « village des blessés » doit voir le jour fin 2024 au sein du Centre national des sports de la défense à Fontainebleau (Seine-et-Marne). Un lieu orienté sur la rééducation par le sport qui pourra accueillir une centaine de personnes dans de petites maisons individuelles.

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