Le taux de chômage de la France à son plus bas niveau depuis 1982

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Sur le front de l’emploi, 2023 débute de la même façon que 2022 s’est terminée. Au premier trimestre, le nombre de chômeurs, au sens du Bureau international du travail (BIT) – définition plus stricte que celle des demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi –, a très légèrement reflué de 7 000 personnes en comparaison des trois derniers mois de 2022, se situant toujours à 2,2 millions de personnes, selon une note diffusée, mercredi 17 mai, par l’Insee. Le taux de chômage est donc stable, à 7,1 % en France (hors Mayotte). Un tel niveau n’avait pas été atteint depuis le deuxième trimestre 1982 – hors baisse liée à la crise due au Covid-19.

Le taux de chômage des jeunes diminue très légèrement, de 0,2 point, à 16,6 %, un taux stable par rapport au premier trimestre de 2022 (16,7 %). En revanche, alors que le débat sur la réforme des retraites est toujours vif, celui des 50 ans ou plus augmente sur les trois premiers mois de l’année (+ 0,2 %) à 5,2 %. Un niveau qui reste toutefois inférieur à son niveau d’il y a un an (– 0,3 point).

Compte tenu de la conjoncture économique actuelle, avec une inflation toujours forte et une croissance molle, cette stagnation n’est pas une mauvaise nouvelle pour le gouvernement dans sa quête, d’ici à 2027, du plein-emploi – un taux de chômage autour de 5 % de la population active –, objectif affiché par Emmanuel Macron. Contrairement à ce qu’on pouvait craindre, le marché du travail continue de résister et aucun renversement n’a lieu.

« Nous allons continuer à nous battre pour le plein-emploi par la formation, l’apprentissage, le soutien à l’économie et un accompagnement renforcé des plus fragiles dans le cadre du projet France Travail. Tous mobilisés pour le plein et le bon emploi ! », s’est félicité, sur Twitter, le ministre du travail, OIivier Dussopt, mercredi matin.

Des doutes persistent

Les indicateurs publiés par l’Insee ne sont toutefois pas tous totalement bien orientés. Dans la liste des bonnes nouvelles, le taux d’emploi des personnes âgées de 15 ans à 64 ans augmente de 0,3 point et atteint 68,6 % sur le trimestre, son plus haut niveau depuis que l’Insee le mesure, en 1975. Une évolution positive qu’on observe en détail pour toutes les classes d’âge : le taux d’emploi des 15-24 ans augmente de 0,2 point sur les trois premiers mois, pour atteindre 35,3 %, son plus haut niveau depuis 1990. Le taux d’emploi des seniors, les personnes âgées de 50 ans à 64 ans, augmente de 0,3 point – et de 1 point sur un an –, à 66,5 %, ce qui constitue, là aussi, un nouveau point haut depuis 1975. « Cette hausse, ainsi que celle du taux d’activité des séniors est une bonne nouvelle, même si leur taux de chômage augmente légèrement en même temps, explique Gilbert Cette, professeur d’économie à la Neoma Business School. Cela montre que les seniors reviennent sur le marché du travail. »

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