Tunisie : le temps des condamnations
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ANALYSE. Rached Ghannouchi, président d’Ennahdha, a été condamné à un an de prison ferme quand un journaliste de Mosaïque FM écopait de 5 ans. Après les arrestations, les condamnations ?
Par Benoît Delmas

© FETHI BELAID / AFP
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« La plus lourde peine de l’histoire de la presse tunisienne ! » Le mot est signé du Syndicat des journalistes tunisiens (SNJT) en réaction à la sentence prononcée mercredi par la cour d’appel de Tunis contre le journaliste Khalifa Guesmi, cinq ans de prison ferme. Motif ? Le correspondant de Mosaïque FM – dont le DG est emprisonné depuis la mi-février – a refusé à plusieurs reprises de dévoiler l’identité d’une source. La base du métier. La preuve que la Tunisie démocratique, depuis la révolution du 14 janvier 2011, rogne peu à peu tous ses acquis, son architecture institutionnelle et morale.
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