Julia Cagé et Vincent Pons, Prix du meilleur jeune économiste 2023

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Vincent Pons et Julia Cagé, au journal « Le Monde », le vendredi 12 mai , interviewés en leur qualité de lauréats du Prix du meilleur jeune économiste 2023.

Le Prix du meilleur jeune économiste, que décernent Le Monde et le Cercle des économistes, ne vise pas seulement la reconnaissance d’une excellence purement académique dont témoignent les publications internationales des candidats. Son originalité est de mettre en valeur leur capacité, non seulement d’être à l’écoute de la réalité économique et sociale du présent, mais également d’être à la recherche des solutions à apporter aux problèmes les plus urgents. Et, aussi, de contribuer au débat public en matière de politique économique ou de prise de décision au sein des entreprises, rejoignant en cela les objectifs du Cercle des économistes.

Cette année, pour l’attribution du Prix et des trois nominations, le jury a reçu 46 candidatures. Neuf candidats présentaient leur dossier pour la première fois. Treize sont affectés à l’étranger et trente-trois occupent des postes de professeur ou de chercheur en France. On dénombrait seulement quatorze femmes, soit environ 30 % des candidatures, mais deux candidates figurent dans le palmarès. Les deux lauréats ex aequo du Prix, Julia Cagé et Vincent Pons, ont soutenu leur thèse à l’étranger (Harvard et Institut de technologie du Massachusetts). La première, par ailleurs présidente de la Société des lecteurs du Monde, est en poste à Paris (département d’économie de Sciences Po), et le second aux Etats-Unis (Harvard). Les trois sélectionnés occupent des postes de professeur en France, au département d’économie de l’Ecole polytechnique et à l’Ecole d’économie de Toulouse. Tous ont déjà reçu des récompenses scientifiques ou des bourses de recherche prestigieuses (Prix Malinvaud, Prix de thèse de l’Association française de science économique, financements du Conseil européen de la recherche), contribuant ainsi au rayonnement de la science économique française.

Le Prix est l’occasion de vérifier si les agendas de recherche des candidats recouvrent les interrogations les plus fortes quant aux dérèglements des économies et s’ils tracent des pistes utiles. Avec les deux lauréats ex aequo, le jury a couronné cette année des travaux qui portent sur la crise de la démocratie. Tout en restant ancrés dans l’analyse économique, ses concepts, ses méthodes, ils relèvent également de la science politique et répondent à une préoccupation croissante quant aux rapports entre l’économie et le pouvoir. Cela concerne l’impact de la concentration des médias et d’Internet sur la qualité de l’information et la propagation de celle-ci sur les réseaux sociaux. S’y ajoutent la question du fonctionnement de la démocratie, son financement, les déterminants de la participation électorale, mais aussi les interrogations quant à l’adéquation entre les attentes des électeurs, les politiques annoncées, celles mises en œuvre et leurs effets.

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