une vive émotion chez les soignants et des questions sur la sécurité des hôpitaux

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Des employés du CHU de Reims rassemblés devant l’hôpital, le 23 mai 2023, pour rendre hommage à l’infirmière décédée à la suite d’une attaque à l’arme blanche la veille.

« Le temps est maintenant au recueillement. » Après le drame intervenu lundi 22 mai au CHU de Reims, le ministre de la santé, François Braun, a proposé qu’une minute de silence soit observée dans tous les hôpitaux, mercredi 24 mai. Une « agression inqualifiable et inadmissible », a souligné le ministre, après le décès d’une infirmière de l’hôpital rémois, qui a suscité une vive émotion dans les cercles soignants et bien au-delà.

Lundi, peu avant 13 h 30, un homme a pénétré dans un service de santé au travail du CHU de Reims, armé d’un couteau, avant de s’en prendre à deux femmes, Carène Mézino, l’infirmière de 37 ans décédée dans la nuit de lundi à mardi, et une secrétaire médicale de 56 ans, qu’il a aussi blessée.

Aucune raison ne permet pour le moment d’expliquer le geste de l’agresseur, un homme de 59 ans, pas plus que sa présence au sein du CHU de Reims, où il n’était pas suivi et n’avait aucun rendez-vous, a indiqué le procureur de la République de Reims, Matthieu Bourrette.

Troubles psychiatriques « sévères »

Souffrant de troubles psychiatriques qualifiés de « sévères » par le parquet, et placé sous curatelle renforcée, il n’était pas inconnu de la justice. Comme l’indique le parquet, il avait été mis en examen pour « violences aggravées ».

Selon Le Parisien, il aurait déjà poignardé, en juin 2017, quatre employés d’un établissement et service d’aide par le travail (ESAT) du Meix-Tiercelin (Marne), dans lequel il résidait depuis vingt ans. Les victimes s’en étaient tirées avec des blessures légères, et une instruction avait été lancée, aboutissant, en juin 2022, à une ordonnance de non-lieu pour irresponsabilité pénale.

La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Reims devait statuer à la fin de cette semaine concernant d’éventuelles mesures de sûreté à son encontre. Le parquet de Reims se refuse pour le moment à tout commentaire, et devrait faire une communication mercredi dans la journée.

« L’un des drames les plus intenses »

Dans la classe politique comme dans le monde de la santé, les réactions ont été nombreuses. « L’un des drames les plus intenses qui puissent toucher notre nation », s’est ému, mardi 23 mai, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran. Arnaud Robinet, président de la Fédération hospitalière de France (FHF), a fait part de sa « profonde tristesse ». « S’attaquer à des sentinelles du soin, à l’hôpital comme en [médecine de] ville, c’est s’en prendre à une certaine idée de ce qui fait notre humanité. Nous devons tout mettre en œuvre afin de faire reculer la violence dans nos sanctuaires du soin, et en refuser la banalisation », a-t-il ajouté.

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