« Nous exprimons notre attachement au pluralisme et à une Assemblée régionale représentative du suffrage »

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La France est une République démocratique. Par sa Constitution, son histoire sociale et politique, le peuple a souhaité que la France embrasse la République et les libertés individuelles et collectives qu’elle offre, protège et fait grandir. Elle garantit les expressions pluralistes des opinions et la participation équitable des partis et groupements politiques à la vie démocratique de la nation.

En consacrant une République décentralisée, la Constitution a aussi reconnu le fait démocratique local. Par l’élection de 500 000 élus locaux qui font vivre les institutions, les citoyennes et les citoyens réaffirment régulièrement leur souhait de faire communauté malgré un essoufflement démocratique perceptible. Ils attachent également une importance capitale à ce que leurs idées et aspirations soient représentées et proposées dans le débat public.

Le pluralisme des idées et la diversité des forces politiques structurent notre République. Ceux-ci ont façonné notre histoire récente, ponctuée de débats politiques contradictoires et mémoriaux, mais aussi de concorde nationale dans les moments de joie, de guerre comme de deuil.

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Depuis plus d’un siècle, le Parti communiste français (PCF) participe à la vie démocratique de notre pays. En 1944, l’adoption de l’amendement du communiste Fernand Grenier (1901-1992) ouvrit le droit de vote aux femmes. Deux ans plus tard, trente-trois députées étaient élues dont dix-sept communistes, dix gaullistes et six socialistes.

Essoufflement démocratique

Le PCF, aux côtés de toutes les forces issues de la Résistance, fut de ceux qui bâtirent le Conseil national de la Résistance (CNR), participa au gouvernement provisoire et reste aujourd’hui un parti de gouvernement, représenté dans les deux Chambres. En 2023, il assure la gestion de plus de sept cents communes en France, dont trente-quatre en Ile-de-France.

Sa représentation par un groupe d’élus au sein du conseil régional d’Ile-de-France est pourtant aujourd’hui remise en cause. L’augmentation arbitraire du nombre d’élus nécessaires à la constitution d’un groupe politique à la région Ile-de-France se solderait par la disparition pure et simple de la voix des communistes dans l’Hémicycle, mais aussi des possibilités d’expression de toutes les familles politiques souhaitant faire groupe.

Si elle était adoptée le 31 mai, cette évolution en cours de mandat serait, pour notre part, contraire à la volonté des électeurs et inacceptable. Elle concourrait directement et indirectement à l’essoufflement démocratique, une part croissante de la population ne s’estimant plus représentée dans les lieux de décision.

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