Macron prend ses distances avec Borne sur le RN et estime que le « combat » contre l’extrême droite « ne passe plus par des arguments moraux »

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Le chef de l’Etat a affirmé mardi 30 mai devant le conseil des ministres qu’il ne fallait pas combattre l’extrême droite « par des arguments moraux », prenant ses distances avec Elisabeth Borne, qui avait estimé dimanche que le Rassemblement national était l’« héritier de Pétain », ont rapporté des participants.

« Vous n’arriverez pas à faire croire à des millions de Français qui ont voté pour l’extrême droite que ce sont des fascistes », a lancé le chef de l’Etat en présence de sa première ministre, selon ces participants qui confirment des propos rapportés par Le Parisien et Le Figaro.

Dans un entretien diffusé dimanche par Radio J, la cheffe du gouvernement s’en est prise au Rassemblement national, dont elle a dit ne pas croire « à la normalisation ». « Je pense qu’il ne faut pas banaliser ses idées, ses idées sont toujours les mêmes. Alors maintenant, le Rassemblement national y met les formes, mais je continue à penser que c’est une idéologie dangereuse », a-t-elle jugé, assurant que le parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella était « héritier » de Philippe Pétain, chef du régime de Vichy qui collabora avec l’Allemagne nazie.

« Mots des années 1990 »

« Le combat contre l’extrême droite ne passe plus par des arguments moraux », a assuré le président Macron en conseil des ministres. Selon lui, « il faut décrédibiliser » le RN « par le fond et les incohérences » plutôt que par des « mots des années 1990 qui ne fonctionnent plus ».

Emmanuel Macron avait déjà estimé par le passé qu’il fallait « répondre aux défis du pays » pour endiguer la montée du RN. « Marine Le Pen arrivera » au pouvoir « si on ne sait pas répondre aux défis du pays et si on installe une habitude du mensonge ou du déni du réel », avait-il dit fin avril dans Le Parisien.

Dimanche, Mme Le Pen avait qualifié d’« infâmes et d’indignes » les propos d’Elisabeth Borne, jugeant qu’ils ne sont « pas acceptables à l’égard du premier parti d’opposition, de ses 88 députés, de ses milliers d’élus et des millions de Français qu’il représente. »

Le Monde avec AFP



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