Olivier Dussopt sera jugé à la fin de novembre pour favoritisme

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Le ministre du travail, Olivier Dussopt, ici à l’Assemblée nationale en février 2023.

Le ministre du travail, Olivier Dussopt, sera jugé à Paris du 27 au 30 novembre pour favoritisme dans une affaire portant sur un marché public conclu en tant que maire à la fin des années 2000 avec la Société d’aménagement urbain et rural (SAUR), a appris l’Agence France-Presse (AFP) de source judiciaire, vendredi 2 juin, confirmant une information de BFM-TV.

Pour ces faits datant des années 2009-2010, quand il était député et maire d’Annonay, M. Dussopt a été cité à comparaître pour favoritisme par le Parquet national financier (PNF), la semaine dernière. Le groupe de traitement de l’eau est poursuivi pour recel de favoritisme, et Olivier Brousse, ancien dirigeant de la SAUR, pour complicité, a précisé la source judiciaire.

Dans une déclaration faisant suite à cette annonce, le ministre estime qu’« aucune corruption » ne lui est « reprochée », mais que le PNF « considère qu’il subsiste un seul grief » sur cinq points soulevés, « en l’occurrence une infraction formelle de favoritisme dans un marché public de 2009, il y a quatorze ans de cela ».

« J’ai convaincu le parquet du bien-fondé de ma position sur les quatre premiers points, je convaincrai le tribunal du bien-fondé de ma position et de ma bonne foi sur ce dernier point restant à trancher », a poursuivi M. Dussopt.

Des œuvres en cadeau

Le ministre « garde la confiance » d’Elisabeth Borne, ont affirmé des membres de l’entourage de celle-ci dans l’après-midi, ajoutant qu’« il aura[it] l’occasion de faire valoir ses arguments devant le tribunal ». « Olivier Dussopt peut rester » au gouvernement au nom du « principe de la présomption d’innocence », a aussi déclaré le ministre de la fonction publique, Stanislas Guerini.

L’enquête préliminaire pour prise illégale d’intérêts avait été ouverte à l’encontre de M. Dussopt initialement à propos de deux lithographies du peintre Gérard Garouste qui lui avaient été offertes par une entreprise en 2017, alors qu’il était député-maire d’Annonay. L’enquête devait vérifier de possibles faits de « corruption » et de « prise illégale d’intérêts ».

D’après Mediapart, qui avait annoncé au début de février ce prochain procès pour le ministre, la perquisition réalisée chez le ministre par les enquêteurs financiers de l’Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales avait mis à jour un possible arrangement autour de ce marché public suspect.

A l’époque, en plein cœur de la mobilisation contre la réforme des retraites, Matignon avait rapidement annoncé que le ministre gardait « toute la confiance de la première ministre ». Quelques jours plus tard, Emmanuel Macron avait apporté son « soutien total » à M. Dussopt.

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Le Monde avec AFP



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