Mobilisation contre la réforme des retraites : “Le multivers français”

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À la une de la presse, ce mardi 6 juin, la 14e journée de mobilisation, en France, contre la réforme des retraites, deux jours avant l’examen, à l’Assemblée, d’une proposition de loi visant à l’abroger. La nouvelle condamnation de la réforme judiciaire en Pologne par la justice de l’UE. Une lettre signée l’opposant russe Vladimir Kara-Murza, emprisonné dans une colonie pénitentiaire à régime sévère. Et un indécrottable hors-la-loi.

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À la une de la presse, la 14e journée de mobilisation, en France, contre la réforme des retraites, deux jours avant l’examen, à l’Assemblée, d’une proposition de loi visant à l’abroger.

La Marseillaise, quotidien local opposé à la réforme, évoque la colère “tenace” des manifestants – une “colère” justifiée, selon lui, par “l’entreprise de démolition sociale et démocratique”, conduite “par Emmanuel Macron, son gouvernement et sa majorité relative”. “Cette réforme ne doit pas s’appliquer”, martèle Sophie Binet dans L’Humanité. La nouvelle responsable de la CGT assure qu'”il est encore temps” pour Emmanuel Macron de renoncer à sa réforme. Mais le président est déjà passé à autre chose.

Le Figaro raconte qu’il était hier au Mont-Saint-Michel, où il a prononcé “un discours lyrique pour les 1 000 ans de l’Abbaye”. ll a “arpenté les lieux”, “pour s’extraire du plancher des vaches” et tenter de “faire oublier la crise”. Des opposants qui continuent de manifester contre une réforme dont les premiers décrets d’application ont déjà été publiés, un président qui avance sans ciller, comme si rien ne s’était passé : d’après La Croix, le scénario “tient du multivers”. Le journal parle, lui, d’une “histoire sans fin, (d’)un spectacle assez lassant où chacun s’enferme dans un rôle, qu’il joue dans son coin, sur sa petite scène, à destination de son public. Du mauvais théâtre et de la piètre politique”.


Piètre politique, et piètre justice : la Cour de justice de l’UE a de nouveau condamné, hier, la réforme de la justice polonaise adoptée en 2019 par le gouvernement populiste nationaliste. Dans un arrêt cité par Politico, les juges européens condamnent une nouvelle fois cette réforme, toujours jugée contraire au droit communautaire, notamment parce qu’elle porte atteinte à “l’indépendance des juges”. Une condamnation que le vice-ministre polonais de la Justice Sebastian Kaleta a qualifiée de “farce”. Gazeta Wyborcza fait état de la réaction de son supérieur, le ministre de la Justice, Zbigniew Ziobro, qui a réagi en accusant la justice de l’UE d’être “corrompue” et “politisée”. Son attitude est dénoncée dans une tribune rédigée par plusieurs avocats et magistrats polonais, qui rappellent que le montant des amendes infligées par l’UE à la Pologne dépasse les 550 millions d’euros. Un préjudice financier, pour lequel ces signataires demandent réparation “aux auteurs des pseudo-réformes de la justice”.

À la une, également, une lettre de l’opposant russe Vladimir Kara-Murza, condamné en avril à 25 ans de prison, pour avoir dénoncé la guerre en Ukraine. Vladimir Kara-Murza, dont l’appel de la condamnation doit être examiné jeudi, fait la une de Libération. Le quotidien publie cette lettre, rédigée en français et adressée à Jacques Maire, l’ex-président du groupe ­Alliance des démocrates et libéraux au Conseil de l’Europe. Vladimir Kara-Murza explique qu’il est “important pour ceux qui croient au futur démocratique et européen de la Russie que (le Conseil de l’Europe) continue de maintenir un dialogue avec cette (grande) partie de la société russe qui s’oppose à la guerre en Ukraine et au régime autocratique de Vladimir Poutine”. Une opposition, que Vladimir Kara-Murza a payée au prix fort, puisqu’il a déjà frôlé la mort à deux reprises, après des tentatives d’empoisonnement en 2015 et 2017. Des tentatives d’assassinat qu’il attribue au Kremlin, et auxquelles s’ajoute maintenant la perspective d’une très longue incarcération dans une colonie pénitentiaire lointaine, alors que sa santé est déjà très dégradée.

Lui est mort dans la prison où il était incarcéré depuis 2002 : l’agent double Robert Hanssen, est décédé hier aux États-Unis. La presse américaine, dont The New York Times, revient largement sur le parcours de celui que la police fédérale avait surnommé “l’espion le plus nuisible de l’histoire du FBI”. Robert Hanssen, chargé de contre-espionnage, était entré dans les annales pour s’être vendu aux Soviétiques, auxquels il avait livré beaucoup de secrets précieux dans les années 1980 et 1990, en échange de plusieurs dizaines de milliers de dollars et des diamants. Il avait également informé Moscou de l’existence de trois officiers du KGB qui espionnaient secrètement pour le compte des États-Unis. Deux d’entre eux avaient ensuite été exécutés.


On ne se quitte pas là-dessus. Toujours à la rubrique hors la loi, mais dans un registre moins dramatique, The Guardian rapporte qu’un tribunal allemand a adressé un “ultime avertissement” à un prévenu… de 82 ans, reconnu coupable de trafic de cannabis, et déjà condamné à 24 reprises par la justice.  Espérons que cette 25fois sera la bonne.

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