revivez la 14e journée de mobilisation contre la réforme des retraites

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A Paris, « finalement, il y a un peu de monde »

Comme toute la manifestation, Daniel Bertone, secrétaire général de la CGT chez Aéroports de Paris (ADP), a patienté plus d’une heure quai Branly, à proximité des Invalides, avant que le cortège ne s’ébranle.  « C’est pour faire croire qu’il y a plus de monde », plaisante le syndicaliste. Malgré le sourire aux lèvres, il se dit « un petit peu déçu de la moindre mobilisation. Surtout après le succès de la manifestation du 1er-Mai ». Il comprend la lassitude des absents du jour : « les grèves coûtent cher » alors les gens « font grève par délégation ».

A quelques pas, juste derrière le ballon de la CGT, Laurent Dahyot, secrétaire général de la CGT Air France, n’est pas mécontent de l’amplitude de la mobilisation. « Nous avions un peu peur. Mais finalement il y a un peu de monde. Les gens n’ont pas abdiqué », se satisfait le leader syndical de la compagnie aérienne. En revanche, cette fois encore, pilotes, hôtesses et stewards brillent par leur absence. « Ils ont réussi à négocier de leur côté le maintien de leur régime de retraite », ironise M. Dahyot. A en croire ce dernier, « chez Air France désormais, il y a les navigants, pilotes et hôtesses, et il y a les personnels au sol ».

A l’avenir, M. Bertone imagine la montée en puissance « d’autres revendications ». Selon lui, il va y avoir « toute une réflexion autour de la notion de travail. Notamment avec l’avènement du numérique et des datas » dans la sphère professionnelle. C’est « un sujet qui va prendre de l’ampleur » et qui va exiger « un dialogue social » de qualité.

Guy Dutheil



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