Zelensky fait état « d’actions contre-offensives » sur le front

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Vendredi, la Russie avait évoqué des actions de contre-offensives menées par l’armée ukrainienne sur le front sud mais en assurant qu’elles avaient échoué.






Par L.L avec AFP


Volodymyr Zelensky a refuse de dire si l'attaque etait celle preparee depuis des mois par l'etat-major a Kiev.
Volodymyr Zelensky a refusé de dire si l’attaque était celle préparée depuis des mois par l’état-major à Kiev.
© LUDOVIC MARIN / AFP

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Samedi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé pour la première fois que son armée menait des « actions de contre-offensives » sur le front. Il a cependant refusé de dire s’il s’agissait de la grande attaque préparée depuis des mois par l’état-major à Kiev.

« Des actions contre-offensives et défensives ont lieu en Ukraine, et je n’en parlerai pas en détail », a déclaré Volodymyr Zelensky lors d’une conférence de presse. « Il faut faire confiance à nos militaires et je leur fais confiance », a-t-il ajouté.

Ces propos font suite à ceux du président russe Vladimir Poutine, qui a affirmé vendredi que la grande contre-offensive ukrainienne destinée à repousser les troupes de Moscou avait commencé.

Cependant, avait ajouté Poutine, « toutes les tentatives de contre-offensive menées jusqu’à présent ont échoué », évoquant des pertes « de l’ordre de trois (Ukrainiens) pour un » Russe, tout en affirmant que Kiev conservait son « potentiel offensif ».

Une stratégie ukrainienne floue

Zelensky a simplement appelé samedi à ne pas faire confiance aux propos de Vladimir Poutine. Vendredi soir, le président ukrainien avait salué « l’héroïsme » des soldats de son pays, engagés dans des « combats particulièrement durs ».

Si les autorités ukrainiennes ont semblé relativiser l’ampleur des combats, l’armée russe a de nouveau fait état dans son rapport quotidien, samedi, d’attaques des forces de Kiev dans les régions de Zaporijia (sud) et de Donetsk (est), en particulier près de la ville dévastée de Bakhmout, dont Moscou a revendiqué la conquête totale en mai.

Le ministère russe de la Défense a diffusé une vidéo montrant une colonne de chars et de véhicules blindés de fabrication occidentale détruits, certains fumant encore, dans le sud de la région de Donetsk.

Samedi, le porte-parole du commandement « Est » de l’armée ukrainienne, Serguiï Tcherevaty, a affirmé à la télévision que les troupes ukrainiennes étaient parvenues à avancer de 1 400 mètres autour de Bakhmout.

Justin Trudeau à Kiev

Sur le front diplomatique, le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a blâmé, samedi dans la capitale ukrainienne, la Russie pour la destruction du barrage hydroélectrique de Kakhovka dans le sud de l’Ukraine. Une catastrophe qui a provoqué l’inondation de dizaines de villes et de villages sur les deux rives du Dniepr.

« Il ne fait absolument aucun doute dans notre esprit que la destruction du barrage est une conséquence directe de la décision de la Russie d’envahir le pays », a-t-il dit au côté de Zelensky, sans pour autant accuser Moscou d’avoir été à l’origine de l’explosion ayant détruit le barrage, dont les deux camps se rejettent la responsabilité.

D’après le dernier bilan du ministère ukrainien de l’Intérieur, cinq personnes sont mortes et 27 sont portées disparues dans les zones sous contrôle ukrainien en raison de cette brusque montée des eaux. Les autorités d’occupation russes ont déploré de leur côté au moins huit morts.

Des évacuations de populations locales ont eu lieu des deux côtés du Dniepr, chaque camp accusant l’autre de continuer à bombarder les zones inondées. Selon le comptage ukrainien, 78 localités sont inondées, dont 14 se trouvent en territoire occupé.

Dans le Sud également, le grand port ukrainien d’Odessa, sur la mer Noire, a été une nouvelle fois visé par une attaque de drones à l’aube, qui a fait trois morts et 26 blessés, ont annoncé les autorités.

La Russie a par ailleurs promis samedi une « réponse » à la fermeture de son ambassade à Moscou par l’Islande, qui est devenue le premier pays à prendre une telle mesure depuis le début de la guerre en février 2022.

Reykjavik a cependant assuré que cette décision ne signifiait pas la rupture des relations diplomatiques avec la Russie.




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