Les salariés « pleins d’espoir » après la mise en liquidation de la compagnie Air Antilles

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Des salariés qui jubilent à l’annonce de la liquidation de leur entreprise : la grève qui paralyse les compagnies Air Antilles et Air Guyane depuis le 14 juillet aura connu un dénouement pour le moins inhabituel. Mercredi 2 août, à l’issue d’une matinée d’audience, le tribunal mixte de commerce de Pointe-à-Pitre a ordonné par délibéré, dans la soirée, la liquidation judiciaire avec poursuite d’activité du groupe Caire (Compagnie aérienne inter régionale express), propriétaire des deux sociétés sœurs. Le transporteur régional, qui dessert une vingtaine de destinations dans l’archipel caribéen ainsi qu’en Guyane, dispose d’un délai de deux mois pour trouver un repreneur.

« C’est une grande satisfaction pour nous, se réjouit Brieuc Hardy, le délégué du Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) au sein du groupe Caire. Les salariés sont pleins d’espoir ce soir. » Deux administrateurs judiciaires devraient être nommés par les magistrats, qui se sont prononcés sur une déclaration de cessation de paiements déposée le 26 juillet par Eric Koury, le PDG de cette entreprise de 300 salariés, juste avant le début d’une médiation sous l’égide du secrétaire général des affaires régionales auprès du préfet de la région Guadeloupe.

Entamée dans un climat de défiance, au moment où d’autres syndicats se joignaient à la grève, la tentative de conciliation n’a pas abouti. « Nous devons faire le constat d’un échec de la médiation », regrettait le SNPL Caire dans un communiqué du lundi 1er août, après quatre rencontres infructueuses avec la direction et le médiateur désigné par l’Etat.

2 500 passagers bloqués

Parmi leurs nombreuses revendications, les syndicats de pilotes et de personnels de cabine exigeaient notamment des augmentations de salaires. Impossible, selon le dirigeant, qui déplorait, à l’issue de l’audience de mercredi au palais de justice de Pointe-à-Pitre, que son plan de restructuration soit « manifestement tombé à l’eau de par cette décision de grève ».

Le matin même, les syndicats grévistes avaient, malgré l’échec des négociations, appelé à la fin du mouvement, afin de mettre toutes les chances de leur côté quant à une éventuelle poursuite de l’activité de leur entreprise. « Une très bonne décision, ne serait-ce que pour tous nos compatriotes qui sont bloqués dans la Caraïbe », a salué M. Koury, faisant allusion aux 2 500 passagers guadeloupéens et martiniquais en attente d’un rapatriement depuis les îles voisines. En Guyane, l’arrêt des dessertes a contraint la collectivité territoriale à organiser un pont aérien pour ravitailler par hélicoptère des communes amazoniennes enclavées.

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