quels movies voir le 12 février ? | EUROtoday

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Pas mal de bons movies, cette semaine, taillés pour tous les goûts : fresque, aventures, comédie romantique, drame. The Brutalist nous emmène à New York, après guerre, dans les pas d’un architecte visionnaire, tandis qu’un super-héros est de retour avec un nouvel épisode de Captain America confronté, on s’en doute, à de multiples défis. Les followers peuvent se réjouir : Bridget Jones et Renée Zellweger sont aussi de retour pour de nouvelles aventures sentimentales au côté des incontournables Hugh Grant et Colin Firth. Le titre ? Bridget Jones : folle de lui.

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À 91 ans, Costa Gavras signe son vingt et unième movie, Le Dernier Souffle, consacré à la fin de vie à travers la rencontre d’un médecin spécialisé dans les soins palliatifs (Kad Merad) et un écrivain à succès (Denis Podalydès). De son côté, dans Prima la vita, Francesca Comencini raconte en deux chapitres sa relation avec son père, le grand cinéaste Luigi Comencini, réalisateur de Pain, amour et fantaisie, L’Incompris et des Aventures de Pinocchio.

Après Ni juge ni soumise et Poulet frites, Jean Libon et Yves Hinant récidivent avec Strip-tease intégral, soit cinq tranches de vie saisies sur le vif, imprévisibles, drôles, et parfois dérangeantes portées par des personnages filmés sans filtre. Enfin, Hola Frida transforme l’enfance de Frida Kahlo en dessin animé pour le jeune public (à partir de 8 ans).

« The Brutalist » ✭✭✭✭

Du cinéma avec un grand « C »

Tout démarre comme un vertige : celui de l’arrivée de l’architecte juif hongrois Laszlo Toth à New York, par bateau, comme Vito Corleone dans Le Parrain 2. La statue de la Liberté tournoie au-dessus des têtes, un motif musical grandiose nous emporte, l’ambiance est fiévreuse… Nous sommes en 1947 et Laszlo, qui a survécu aux camps nazis, tente sa likelihood en Amérique. Là-bas, un nouveau cauchemar l’attend.

Fresque majestueuse tournée à petit prix (à peine plus de dix thousands and thousands de {dollars} !), The Brutalist va vous brutaliser en bousculant toutes les conventions au fil de son récit imprévisible et merciless, ponctué de plans d’une implacable beauté. Du cinéma avec un grand « C » dont les 3 h 30 vous sembleront presque aussi rapides qu’un battement de cils mais consideration : l’épilogue va en déstabiliser plus d’un !

« Captain America : Brave New World »✭✭

Divertissement lyophilisé

Nouveau Captain America depuis la disparition de Steve Rogers, Sam Wilson (Anthony Mackie) est rongé par un sentiment d’illégitimité, qu’il surmontera en s’attaquant à un complot visant à déclencher une guerre entre les États-Unis et le Japon. Au cœur du conflit, une nouvelle matière première aux propriétés miraculeuses que se disputent les deux nations : l’adamantium, un métal aussi précieux que le vibranium du Wakanda et que l’on retrouve en quantité dans la colossale île Céleste, émergée en plein océan Pacifique à la fin des Éternels.

Sam Wilson, avec l’aide d’un nouveau Falcon aux ailes toutes fraîches (Joaquin Torres, joué par Danny Ramirez), doit non seulement empêcher son pays et l’empire du Soleil-Levant de confronter leurs flottes aériennes, mais il lui incombe aussi de trouver l’identité du mystérieux vilain tirant les ficelles, innocenter son vieil ami, le vétéran Isaiah Bradley (alias le Captain America oublié, campé par Carl Lumbly), accusé de tentative de meurtre sur le nouveau président Thaddeus Ross (Harrison Ford, plus papy grumpy que jamais)… et combattre enfin le redoutable alter ego de Ross : un Hulk tout rouge, né d’une habit du chef de la Maison-Blanche à de curieuses pilules chargées en rayons gamma.

Fausse suite de Captain America : Civil War (le précédent volet, sorti en 2016) mais vraie suite de L’Incroyable Hulk (un movie sorti voici déjà plus de seize ans et resté sans lendemain…), ce 35e long-métrage des usines Marvel barbote dans des eaux mixtes allant du médiocre au moyen. Ni nul, ni bon, ni moche (enfin si quand même, un peu…), ni beau… C’est un divertissement lyophilisé, à l’picture du traitement de l’agent de sécurité Ruth Bat-Seraph (jouée par Shira Haas), super-héroïne israélienne membre du Mossad dans les comics, édulcorée ici en easy bodyguard au service du président américain. Son origine est, certes, mentionnée dans un coin de dialogue, mais on despatched bien la volonté du studio de ne pas s’attirer les foudres des obsessionnels d’Israël.

Moins désastreux que redouté, plutôt sérieux et dégraissé de la gaudriole exaspérante des productions maison, le résultat reste quand même d’une grande fadeur. Se rajoutent au passif du movie : un tremendous vilain limite nanar, un Harrison Ford mono expressif en papy grumpy et un Red Hulk bazardé en à peine dix minutes alors que les bandes-annonces misaient tout sur la créature comme clou du spectacle. Anthony Mackie ne démérite pas sous le masque mais, desservi par une réalisation guère plus ambitieuse que celle d’une grosse série Disney+, ce quatrième volet de la franchise Captain America nous donne envie d’oublier le bouclier. Elles sont passées où, les étoiles dans nos yeux, Captain ?

« Bridget Jones : folle de lui »✭✭✭

La quinqua gaffeuse est de retour

Vingt-quatre ans après le premier movie de la série Bridget Jones, la boucle est bouclée avec ce Folle de lui mettant en scène la célibataire la plus célèbre de l’histoire du cinéma contemporain, désormais… veuve. Marc Darcy est mort, laissant la quinquagénaire lestée de deux adorables enfants et d’un chagrin monumental. Quatre ans après la mort de son mari, encouragée par sa bande de vieux copains – dont l’inénarrable Daniel Cleaver, incarné par un Hugh Grant parfait dans son rôle de vieux beau en proie à la triste impression d’avoir brûlé sa vie sans rien construire de sérieux –, Bridget décide de reprendre sa vie en most important.

À ses pieds, un playboy de 29 ans et un prof de sciences craquant sous son vernis psychorigide. Optera-t-elle pour le frisson de la jeunesse ou le réconfort de la maturité ? Remisant sa fameuse gaine couleur chair au placard, la désormais quinqua assume son corps et sa libido, sans toutefois perdre sa réjouissante propension à la gaffe qui fait sa marque de fabrique. L’occasion de rire à quelques gags bien sentis, mais surtout de s’émouvoir d’une réflexion somme toute assez positive sur le sens de la vie, le poids du deuil et les émois du renouveau. Rafraîchissant !

« Le Dernier Souffle » ✭✭✭✭

La mort en douceur

« Le cinéma est un miroir de notre époque. Il permet de raconter des histoires, de poser des questions, de provoquer des débats », souligne Costa Gavras, classé cinéaste politique depuis l’époque de Z et de L’Aveu. À 91 ans, lucide et pugnace, il proceed de s’interroger sur « l’essence humaine », à l’instar de son nouveau movie, Le Dernier Souffle, consacré à la fin de vie. « Pas un chant du cygne, s’empresse-t-il d’ajouter, mais une nécessité pour moi-même. »

Un sujet wise et d’actualité qu’il aborde avec finesse et pédagogie en s’inspirant notamment d’Edgar Morin et d’Héraclite d’Éphèse qui disait : « Vivre sa mort et mourir sa vie. »

Tiré du livre éponyme du docteur Claude Grange et de Régis Debray, Le Dernier Souffle illustre le dialogue sans fard entre un médecin spécialiste des soins palliatifs et un écrivain angoissé par sa propre fin, avant d’être confronté lui-même à une petite tache noire dans ses poumons. Pas de pathos ici, ni de suicide assisté ou d’euthanasie, mais une manière sereine de regarder la mort en face et de s’y préparer avec le moins de souffrance, comme un passage inéluctable, entouré des siens.

À LIRE AUSSI Costa Gavras : « La fin de vie, c’est encore la vie » Ce cheminement intérieur, Costa Gavras le fait partager à travers le quotidien de l’hôpital et l’illustre par de multiples anecdotes et des scènes intenses, portées par des personnages qui rayonnent dès leur apparition : Charlotte Rampling, déterminée d’en finir, Angela Molina, brûlante de vie, Karin Viard, lumineuse cancérologue.

Kad Merad, posé, empathique, comme transformé par son rôle de médecin persuadé que « la fin de vie, c’est encore la vie », Denis Podalydès, toujours juste dans ses doutes et ses interrogations, et Marilyne Canto, son épouse fusionnelle, apportent au Dernier Souffle un supplément d’âme, une forme d’espérance bienvenue sur un sujet aussi délicat et tabou.

« Prima la vita » ✭✭✭✭

Souvenirs d’Italie

Il s’appelait Luigi Comencini et il était un immense cinéaste, l’auteur de movies bouleversants sur l’enfance comme L’Incompris (1966) et de comédies exquises (Pain, amour et fantaisie, 1953). L’un de ses chefs-d’œuvre s’appelle Les Aventures de Pinocchio (1972), qui était à l’origine un feuilleton télévisé que beaucoup n’ont vu que dans un montage raccourci pour le cinéma. C’est justement le tournage de cette magistrale adaptation de Carlo Collodi que ressuscite en partie Francesca Comencini, l’une des quatre filles du grand cinéaste, qui raconte en deux chapitres sa relation avec son père.

D’abord l’enfance, donc, où la petite fille participe au tournage de ce Pinocchio et vibre tout entière de la magie du cinéma, et d’un père (joué par Fabrizio Gifuni, vu chez Marco Bellocchio) qui sait toujours faire passer la vie – et sa relation avec sa fille – avant l’artwork (d’où le titre, qui signifie « la vie avant tout »). Puis l’adolescence où la jeune Francesca (jouée par l’excellente Romana Maggiora Vergano, découverte dans Il reste encore demain) se débat avec une habit à l’héroïne et trouve dans la relation avec son père la drive de s’en sortir. Un très beau movie qui ne raconte pas seulement un morceau d’histoire du cinéma, mais discover avec finesse le lien père-fille.

« Strip-tease intégral » ✭✭✭

Iconoclaste

On swimsuit depuis des années à la télévision Strip-tease, série iconoclaste, très poil à gratter avec ses tranches de vie saisies sur le vif, imprévisibles, drôles, iconoclastes et parfois dérangeantes portées par des personnages filmés sans filtre.

Après Ni juge ni soumise et Poulet frites présentés au cinéma, Jean Libon et Yves Hinant récidivent avec Strip-tease intégral et frappent fort dès l’ouverture avec Bidoche, où l’on assiste de loin, en plan fixe, à la dissection par un légiste d’un corps dans une morgue.

Le ton est donné, volontiers provocateur, implacable dans sa neutralité, radical dans sa forme au fil des quatre reportages qui suivent parmi lesquels se détache le portrait sans fard de deux influenceuses, des barbies « wesh wesh » en visite à Dubai (Miroir, mon beau miroir). Édifiant sur les réseaux sociaux et drôle dans le style narcissique. On enchaîne sur L’odeur de l’essence, de Stéphanie De Smedt, sur la galère d’une chanteuse amatrice au Festival off d’Avignon, avec, à la clé, une intervention fumeuse du chanteur Francis Lalanne.

Le reste est un peu inégal mais toujours marrant comme Zéro déchet, de Clémentine Bisiaux qui filme une famille catho-écolo obsédée par le recyclage ou encore Les antécédents familiaux, de Mathilde Blanc, sur un médecin hypocondriaque. Pas de message dans ces photographs, juste la vie qui passe, souvent surprenante dans sa banalité.

« Hola Frida » ✭✭✭✭

Poétique

C’est une idée vraiment originale qu’ont eue André Kadi et Karine Vézina, celle de transformer l’enfance de Frida Kahlo en dessin animé pour le jeune public (à partir de 8 ans). Il faut dire que la petite Frida (qui a la voix d’Olivia Ruiz à l’âge adulte, et celle d’Emma Rodriguez enfant) est une sacrée battante – il lui faut affronter la polio et les visites régulières de la mort (une femme aussi élégante qu’inquiétante appelée La Muerte) en plus des attentes d’une société misogyne qui prétend freiner sa créativité.


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Le Kangourou du jour

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Coloré et fantaisiste, Hola Frida réussit son pari : évoquer l’univers visuel de Frida Kahlo, raconter une histoire en forme de fable aux enfants et donner envie de se plonger dans l’œuvre et la vie de la grande Mexicaine. La jolie chanson d’Olivia Ruiz au générique vient ajouter une dose bienvenue de poésie. Une réussite.

Les étoiles du Point : ✩✩✩✩✩ : nul ; ✭ : mauvais ; ✭✭ : moyen ; ✭✭✭ : bien ; ✭✭✭✭ : wonderful ; ✭✭✭✭✭ : exceptionnel.


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