ses 10 meilleurs rôles au cinéma | EUROtoday
Le comédien en or massif, qui peine (ou a tout simplement renoncé), hélas, depuis longtemps à retrouver des rôles à la hauteur de son incommensurable expertise, est à l’affiche d’un nouveau movie : The Alto Knights de Barry Levinson. Aïe, de l’aveu même de notre collaboratrice Florence Colombani, malgré un double rôle de mafieux qui devrait pourtant lui aller comme un gant, c’est une nouvelle déception alors que cet acteur nous a pourtant si souvent ébloui depuis ses débuts dans les années 1960. Nostalgie quand tu nous tiens : Le Point se replonge pour l’event dans une sélection des dix plus grandes prestations de Robert De Niro à l’écran.
Un choix forcément casse-gueule – avec des oublis qui feront bondir, comme Mean Streets, Les Affranchis ou Angel Heart – mais dicté d’abord par la puissance et l’significance du rôle dans la carrière de l’ami Bobby, plus que sur les movies en eux-mêmes. Dans ces choix cornéliens, au vu de la assortment de chefs-d’œuvre à trier, l’auteur de ces lignes assume aussi une half de subjectivité, qui expliquera la présence d’un Midnight Run au détriment d’un Mean Streets – pourtant assurément un très grand rôle dans le parcours de la star !
Au-delà du débat qu’on espère ne pas voir tourner à la foire d’empoigne, le classement ci-dessous reste avant tout l’event de rendre hommage à l’un des plus grands (le plus grand ?) artistes de sa génération, un orfèvre de l’interprétation inséparable de nos vies culturelles depuis plus d’un demi-siècle. Un constat qui devrait mettre tout le monde d’accord !
10. « Midnight Run » (1988)
Rôle : Jack Walsh, chasseur de primes
Comédie d’motion hilarante et touchante signée du réalisateur Martin Brest, aux commandes quatre ans plus tôt du Flic de Beverly Hills, Midnight Run offre à Robert De Niro une opportunité capitale dans sa carrière : celle de prouver qu’il peut faire rire dans une grosse manufacturing tout public. Certes, La Valse des pantins, qu’il a tournée en 1982 avec Martin Scorsese, était déjà une comédie… mais tellement grinçante que Rupert Pupkin, le personnage de Robert De Niro dans le movie, fait davantage penser à une model clownesque et inquiétante de Travis Bickle (le héros psychopathe de Taxi Driver).
Dans Midnight Run, l’acteur campe Jack Walsh, un ex-flic de Chicago reconverti comme chasseur de primes, mandaté pour retrouver et ramener aux autorités californiennes Jonathan « Le Duc » Mardukas (Charles Grodin), un comptable de la mafia évanoui dans la nature, traqué à la fois par les gangsters et le FBI. Walsh seize facilement Mardukas… mais la route jusqu’à Los Angeles va se révéler semée d’embûches.
Road film désopilant, criblé de seconds rôles savoureux, le jeu de pistes orchestré par Martin Brest tient la route entre d’excellentes scènes d’motion, une complicité extraordinaire à l’écran entre De Niro et Grodin… et une émotion finale qui vous prend littéralement à la gorge. Un des plus grands buddy films des années 1980, toujours très injustement peu connu des foules, éclipsé au box-office américain de 1988 par un sure Piège de cristal. Pas grave : Robert De Niro vient alors d’ajouter une précieuse corde à son arc, Hollywood saura s’en memento dans les années 2000 pour les comédies Mafia Blues et Mon beau-père et moi.
9. « Les Incorruptibles » (1987)
Rôle : Al Capone, roi de la pègre de Chicago.
Au milieu des années 1980, Robert De Niro semble préférer lever le pied après quinze ans de rôles épuisants en haut de l’affiche. En mode récréatif mais toujours impeccable, il se contente de seconds rôles premium dans Brazil, Angel Heart… et Les Incorruptibles de Brian De Palma. C’est dans cette nouvelle model des mémoires d’Eliot Ness, célèbre flic de la Prohibition ayant déjà inspiré une série TV avec Robert Stack dans les années 1960, que De Niro va vraiment créer l’événement en imposant d’emblée l’interprétation la plus mémorable d’Al Capone de toute l’histoire du cinéma.
Alourdi de 14 kilos, cabotinant à fond les (gros) ballons, Robert n’en reste pas moins terrifiant et crédible en parrain de Chicago, dans cette magnifique fresque d’un Brian de Palma plus éblouissant que jamais et dont il fut le premier choix. Comme à son habitude, l’acteur adepte de la Méthode ne fait pas les choses à moitié : en parallèle de ses recherches sur le personnage, il va se faire confectionner pour Les Incorruptibles des vêtements sur mesure chez le tailleur même dont Capone était shopper, allant jusqu’à porter le même kind de caleçons en soie. À l’écran, on n’est pas près d’oublier cette glaçante scène où Capone, tout sourire et joyeux une seconde plus tôt, fracasse brutalement le crâne d’un de ses associés à desk, après une déconvenue face à l’équipe de Ness.
8. « Heat » (1995)
Rôle : Neil McCauley, braqueur et chef de gang
Le dernier grand rôle de premier plan pour Robert De Niro, dans un chef-d’œuvre du polar des années 1990. Dans les 25 longues (et pénibles pour ses followers) années qui vont suivre, la carrière du plus grand acteur de sa génération – ex aequo avec Pacino – va s’abîmer dans une litanie de choix médiocres, opportunistes et probablement démotivés au vu de l’inexorable effondrement qualitatif de la manufacturing hollywoodienne. Certes, dans cette douloureuse période des années 2000 et 2010, quelques exceptions et beaux movies nous font mentir – la plupart au second ou troisième rang sur l’affiche, tels que Jackie Brown, Copland, De grandes espérances, Happiness Therapy…
Mais il faudra attendre les retrouvailles de Robert De Niro avec Martin Scorsese dans The Irishman (2019) puis Killers of the Flower Moon (2023) pour que l’artiste renoue avec l’ambition et l’envie. En attendant… l’acteur nous aura collé une sacrée fièvre dans Heat ! À l’event de ce thriller mirifique sous forte affect melvilienne, De Niro joue pour la première fois, à l’écran, face à son vieux concurrent Al Pacino (ils n’avaient aucune scène ensemble dans Le Parrain 2).
Le premier incarne le braqueur de banques Neil McCauley, traqué par l’as de l’antigang Vincent Hanna (Pacino) aux quatre cash de Los Angeles. Charismatique jusqu’à la prunelle de ses yeux qui perceraient un triple blindage, Robert De Niro campe un samouraï de sa occupation – solitaire, précis, implacable. L’unique dialogue en face-à-face entre les deux acteurs, dans un restaurant de Los Angeles à mi-parcours du movie, reste un stupéfiant exercice de haute voltige entre deux grands maîtres. Magnifique.
7. « Il était une fois en Amérique » (1984)
Rôle : David « Noodles » Aaronson, chef mafieux
Il était une fois la rencontre entre deux seigneurs. Robert De Niro et Sergio Leone. Elle a lieu en 1981, alors que le cinéaste italien débute le casting de son futur ultime movie : Il était une fois en Amérique, adaptation colossale (le script fait à lui seul 317 pages) du roman autobiographique À principal armée de l’ex-gangster Harry Grey, publié en 1952. Le producteur Arnon Milchan a suggéré à Leone le nom de Robert De Niro pour, notamment, sécuriser le financement de la fresque hors norme qui sera tournée des deux côtés de l’océan. Il a bien raison : sans l’accord de la star, le movie ne se serait sans doute jamais monté.
En haut de l’affiche de ce monument de 3 h 40 (dont il existe aussi un montage de plus de 4 heures !), De Niro incarne le truand juif new-yorkais David « Noodles » Aaronson, parti de rien depuis son enfance miséreuse du Lower Manhattan pour s’élever dans le milieu du crime avec son ami de toujours, Maximilian « Max » Bercovicz (James Woods). Épique jusqu’à la démesure, fascinant, mélancolique, violent, érotique, Il était une fois en Amérique plonge le spectateur au cœur d’une narration ambitieuse, depuis la Prohibition jusqu’aux années 1960, pour suivre avec minutie le destin d’un gang de braqueurs bientôt rattrapés par leurs inimitiés.
Le grand spectacle de Leone bouleverse par son propos sur l’inexorable fuite du temps et sur la mort des rêves avec l’âge, tandis que l’inoubliable thème d’Ennio Morricone nous arrache d’irrésistibles larmes… Jusqu’à cet énigmatique flash-back remaining, un plan à classer sans exagérer parmi les plus dix plus beaux de l’histoire du cinéma : Noodles/De Niro, allongé sur le dos dans une fumerie d’opium, l’esprit anesthésié par les volutes, nous adressant un sourire d’adieu désarmant, comme résigné à l’abandon.
6. « Voyage au bout de l’enfer » (1978)
Rôle : Mikhail « Mike » Vronsky, sidérurgiste
Après que Roy Scheider a déclaré forfait, Robert De Niro est appelé à la rescousse par le producteur Michael Deeley pour incarner Mikhail « Mike » Vronsky : un ouvrier travaillant avec ses deux amis Steve Pushkov et Nikanor « Nick » Chevotarevich (John Savage et Christopher Walken) dans une aciérie de Pennsylvanie, avant que tous trois ne soient enrôlés pour partir faire la guerre au Vietnam, en 1968.
Michael Cimino est alors un réalisateur presque inconnu, auteur d’un seul movie (le formidable Le Canardeur avec Clint Eastwood) mais la puissance du scénario et la préparation quasi militaire du cinéaste, qui a pensé Voyage au bout de l’enfer dans les moindres détails. Grillant Apocalypse Now sur la ligne d’arrivée du premier grand chef-d’œuvre sur la guerre du Vietnam, The Deer Hunter (titre en VO, signifiant « Le chasseur de cerf ») va bouleverser l’Amérique et remporter pas moins de cinq oscars (dont celui du meilleur movie et du meilleur réalisateur).
Dans le rôle titre, De Niro, qui s’est préparé en fréquentant de près dans des bars les métallos de la région et leurs proches, est évidemment impérial. Un roc psychological, discipliné, froid et entraîné, des qualités qui lui vaudront de rentrer à peu près intact du entrance, malgré les indicibles blessures secrètes rapportées du entrance. Mais toute sa drive ne pourra sauver de la dérive Nick, traumatisé à vie par le jeu sadique de la roulette russe pratiqué sur eux par leurs geôliers vietnamiens. Incapable de se réadapter à la vie civile, Nick retourne à Saïgon après la chute du régime. C’est dans un bouge native que Mike va le retrouver… avant d’assister impuissant à son dernier soupir, dans une scène qui a bouleversé à vie plus d’un cinéphile.
5. « Casino » (1995)
Rôle : Sam « Ace » Rothstein, patron de on line casino mafieux
Sacrée année pour Robert De Niro qui enchaîne coup sur coup deux chefs-d’œuvre. Sorti aux États-Unis le 22 novembre 1995, trois semaines à peine avant Heat, Casino est le versant sombre des Affranchis. Contrairement à ce dernier qui donnait la vedette au jeune Ray Liotta, Casino offre à De Niro le haut de l’affiche, d’une courte tête devant Sharon Stone (exceptionnelle dans ce qui reste son plus grand rôle) et Joe Pesci. Dans cet autre movie de mafia, l’acteur fétiche de Scorsese (ils auront tourné à ce jour neuf fois ensemble – Casino est leur septième collaboration) endosse les vestes pastel et les lunettes à grosses montures de Sam « Ace » Rothstein, gangster choisi par la mafia de Chicago pour superviser les opérations de l’hôtel-casino Tangiers à Las Vegas.
Coécrit, comme Les Affranchis, par Nicholas Pileggi et Martin Scorsese, Casino se montre beaucoup moins solaire – malgré l’écrasante lumière de Vegas – et sa imaginative and prescient distille à la longue un spleen d’une insondable tristesse sur la profonde solitude de son héros, trahi par tous mais résolu à survivre coûte que coûte… quitte à retourner à son level de départ. Parallèlement à son portrait en creux du capitalisme extrême symbolisé par Vegas, Scorsese dresse un panorama sans complaisance – comme on avait pu le lui reprocher pour Les Affranchis – de la jungle des truands, dont le destin finit toujours dans la terre et le sang. Glaçant et elegant.
4. « La Valse des pantins » (1982)
Rôle : Rupert Pupkin, humoriste ringard
Jerry Langford (Jerry Lewis) est le roi de la comédie. Avec son talk-show du soir, l’humoriste basé à New York règne sur les audiences et fait rire l’Amérique entière. Dans l’ombre, Rupert Pupkin (Robert De Niro), un petit humoriste raté mais obsessionnel, confit d’admiration et d’envie pour le destin de Jerry, tente désespérément d’attirer son consideration jusqu’au harcèlement… avant de décider d’organiser son kidnapping et, avec l’aide d’une complice aussi dérangée que lui, de le séquestrer avec un chantage à la clé auprès des producteurs de l’émission : laisser à Rupert sa probability pour le monologue d’ouverture de l’émission, s’ils veulent revoir Jerry en vie.
Souvent considéré comme mineur dans l’œuvre de Scorsese, King of Comedy (titre du movie en VO) s’élève pourtant sans mal au rang de ses plus grandes réussites. Tour à tour hilarant, inquiétant, voire terrifiant, dans sa profonde folie, Rupert Pupkin est le cousin en mode farce du Travis Bickle de Taxi Driver. Pour le composer, De Niro a suivi de près plusieurs comédiens de stand-up et, selon Scorsese, s’est même amusé à contacter ses propres chasseurs d’autographes pour mieux entrer dans leur psyché. À l’écran, l’acteur se crée un look à base de petite moustache/raie sur le côté, plus ringard tu meurs, et nous régale de ses mimiques autant que du portrait qu’il livre, en creux, de nos sociétés obnubilées par le quart d’heure de célébrité.
3. « Le Parrain 2 » (1974)
Rôle : Vito Corleone, parrain de New York.
Idée de génie de Francis Ford Coppola pour cette suite à son chef-d’œuvre : tisser une intrigue en flash-back pour établir un parallèle temporel entre la vie de Michael Corleone au présent (Al Pacino, de plus en plus ombrageux à mesure que son empire grandit et qu’il bascule vers l’irréparable – le meurtre de son propre frère, Fredo) et celle de son père Vito Corleone au passé, depuis son enfance en Sicile jusqu’aux racines de son ascension mafieuse dans le New York du début du XXe siècle.
Les scènes de Robert De Niro tirent le movie vers les sommets ; charismatique, affûté comme une lame, distant mais malgré tout animé d’une incontestable humanité, Vito Corleone s’exprime dans un délicat sicilien, qu’il aura passé quatre mois à étudier, complétés par trois mois de séjour en Sicile. Les statisticiens ont compté un temps de présence de seulement 46 minutes pour l’acteur (sur un whole de 3 h 20 pour le movie…), qui par ailleurs ne prononce guère plus de huit mots en anglais à l’écran. Ce sera suffisant pour lui valoir le premier oscar de sa carrière, mérité au centuple.
2. « Raging Bull » (1980)
Rôle : Jake LaMotta, champion de boxe
Robert De Niro a rappelé lui-même au Point cette anecdote : Raging Bull a littéralement sauvé la vie de Martin Scorsese. Après l’échec vertigineux du somptuaire New York New York en 1977, le cinéaste rongé par la cocaïne passe à deux doigts du trépas et, à l’agonie sur son lit d’hôpital, il reçoit la visite de son acteur fétiche. Flanqué de Joe Pesci, De Niro conjure son Marty d’accepter de réaliser cette adaptation à l’écran de l’ascension et de la chute du boxeur poids lourd Jake LaMotta. « Si Marty avait refusé, je n’aurais jamais fait le movie », nous avait confié De Niro en 2023…
Heureusement pour De Niro, pour sa propre survie et pour le cinéma, Scorsese accepte et ce noble projet va le convaincre à sortir des limbes et se désintoxiquer pour remonter sur le ring d’un plateau de tournage. Les sacrifices de Robert De Niro pour le rôle sont entrés dans la légende : le caméléon génial prend 30 kilos pour la partie du movie narrant le déclin de LaMotta, il s’entraîne comme un diable avec le vrai Jake LaMotta et va même disputer trois matchs officiels à Brooklyn dans la catégorie poids moyen. La Motta aurait à l’époque affirmé que, dans cette part, l’acteur était à ses yeux l’un des meilleurs boxeurs de tous les temps.
Échec au box-office, Raging Bull est une victoire absolue du 7e artwork : un chef-d’œuvre en noir et blanc dont la beauté vous flanque dans les cordes à chaque plan et un nouveau portrait en creux de cette Amérique du crime qui fascine tant Scorsese. On a très longuement hésité à placer ce rôle sur la plus haute marche de notre high 10. À vrai dire, à ce niveau de compétition, c’est un match quasi nul avec Taxi Driver…
1. « Taxi Driver » (1976)
Rôle : Travis Bickle, chauffeur de taxi nocturne
Lorsque le chauffeur insomniaque et psychotique de Taxi Driver croise sa route, Robert De Niro a déjà une douzaine de movies au compteur. Le vétéran du Vietnam Travis Bickle, ce rôle en or que Dustin Hoffman a pourtant refusé avant lui, l’acteur en pleine possession de son artwork va le sculpter jusqu’à l’obsession. Âgé de 32 ans au second du tournage à l’été 1975, auréolé de l’oscar du meilleur second rôle masculin pour Le Parrain 2, De Niro s’empare de Bickle et fusionne jusqu’à la moindre cellule avec cet anti-héros imaginé par le scénariste Paul Schrader, alors SDF et en pleine dépression.
Pour préparer sa métamorphose, en bon adepte de la Méthode, Robert De Niro décroche une licence de chauffeur de taxi et, pendant presque deux semaines, sillonne chaque nuit les rues de New York au volant. Il étudie assidûment diverses maladies mentales, rencontre des vétérans traumatisés par la guerre et impose à son corps une self-discipline d’acier, allant jusqu’à perdre presque 14 kilos. Le comédien s’encourage aussi de longues discussions avec Schrader, qui a infusé dans l’écriture de Bickle son propre flirt avec la démence et, pour faciliter l’identification de Robert De Niro, lui prêtera l’un de ses propres denims et des bottes portées par la star dans le movie.
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Fin prêt dans la peau de Travis Bickle, De Niro laisse un Martin Scorsese sous coke et halluciné, lui aussi au sommet de son expertise, le filmer comme le symbole absolu de la grande dérive parano américaine des années 1970. Un psychopathe solitaire en puissance, incapable de surmonter sa dérive mentale et en quête d’un bloodbath pour donner un sens à vie – pulsion de mort qu’il canalisera in extremis au service du bien, pour tirer la jeune prostituée Iris (Jodie Foster) des griffes de ses maquereaux.
La complicité entre Scorsese et De Niro, qui ont déjà tourné Mean Streets ensemble, culmine à l’écran lors de la scène turbo-culte où Travis, ivre de déraison et de solitude, se parle à lui-même devant un miroir. L’acteur, qui n’a d’autre indication dans le script que cette motion, improvise entièrement son monologue et sa légendaire punchline « Are you speaking to me ? ». Cinq mots pour l’éternité. Le rôle-Everest d’une carrière monumentale.
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