quels sont les dix movies sur le sport vehicle à voir absolument ? | EUROtoday
La vitesse, les rivalités, les héros, les antagonistes, les retours surprises, les tragédies… Le sport vehicle aurait-il tous les ingrédients d’un bon movie ? En tout cas, le monde du cinéma ne s’y est pas trompé, puisque nombre de longs-métrages, de courts-métrages, de movies d’animation ou de documentaires, ont pris comme toile de fond la self-discipline, qu’il s’agisse de la Formule 1 ou d’autres catégories.
Alors que F1, le movie, nous a conquis par sa belle dose d’adrénaline, il est temps de se pencher sur dix autres movies liés au monde du sport vehicle.
Le Mans 66, de James Mangold (2019)
Juste avant que l’épidémie de Covid-19 ne boucle à double tour les salles de cinéma pour une durée totale de 300 jours ( !) entre 2020 et 2021, Le Mans 66 fut le dernier blockbuster du « monde d’avant » à nous faire vibrer collectivement sur grand écran. Considéré aujourd’hui comme le meilleur movie de son réalisateur James Mangold (talonné dans son CV par Walk the Line et Un parfait inconnu), ce biopic sur la rivalité obsessionnelle entre le voiturier américain Ford et son concurrent Ferrari, dans les années 1960, n’oublie jamais l’humain au cœur de son moteur.
Magnifiquement écrit et mis en scène, le movie ne dévie jamais de sa feuille de route centrale : la collaboration teintée d’amitié entre le pilote indomptable Ken Miles (Christian Bale) et le concessionnaire Carroll Shelby (Matt Damon), associés pour offrir à Ford une victoire décisive face à Ferrari et son propriétaire Fiat aux 24 Heures du Mans de 1966.
Visuellement étourdissant dans des scènes de course flirtant avec la poésie, Le Mans 66 renoue avec le souffle et le charme des grandes productions hollywoodiennes populaires et humanistes des sixties, telles qu’en signaient de fabuleux artisans comme Stuart Rosenberg, Franklin J. Schaffner ou John Frankenheimer. L’inattendu virage émotionnel remaining nous prend à la gorge et achève de faire de cette belle aventure une vibrante épopée humaine.
Rush, de Ron Howard (2013)
Qui aurait pu prévoir que le gentillet réalisateur de Splash, Willow ou encore Cocoon avait dans les tripes un movie aussi abrasif que Rush ? Certes, Ron Howard, également connu du monde entier pour avoir incarné l’harmless Richie Cunningham dans la sitcom Happy Days, nous avait aussi éblouis dans des blockbusters matures et impeccablement ficelés tels que The Paper, Apollo 13, La Rançon ou Frost/Nixon.
Mais avec Rush, en 2013, il se surpasse et signe son magnum opus : un journey quasi punk, filmé caméra à l’épaule, ponctué ici et là de scènes bien polissonnes, pour retranscrire l’univers d’excès débridés de la F1. Le scénario reconstitue la rivalité légendaire entre James Hunt et Niki Lauda durant la saison 1976 de Formule 1. D’un côté, Hunt (Chris Hemsworth), playboy britannique instinctif et charismatique ; de l’autre, Lauda (Daniel Brühl), ingénieur autrichien méticuleux et rationnel. Leur antagonisme culmine lors du dramatique Grand Prix d’Allemagne au Nürburgring, où Lauda subit un accident quasi mortel, avant de revenir miraculeusement en piste six semaines plus tard pour disputer le titre jusqu’au dernier Grand Prix sous la pluie du Japon.
Plus nerveuse que sur les autres movies de Howard, la caméra épouse ici littéralement la mécanique : plans rapprochés sur les échappements, travelling au ras du bitume, montage rythmé par le vrombissement des moteurs V8… L’influence du Grand Prix de Frankenheimer est manifeste, mais Howard y ajoute une modernité method, notamment à travers les caméras embarquées. Déjà auteur de The Queen, le scénariste Peter Morgan construction le récit autour d’une opposition binaire classique : Apollo versus Dionysos, raison versus ardour. Carburant à l’motion pure mais sans jamais oublier, comme Le Mans 66, de caractériser ses héros rivaux, Rush est à juste titre considéré comme la Ferrari du style.
Ferrari, de Michael Mann (2023)
« Ce movie, je le porte depuis longtemps dans ma tête », nous avouait l’an dernier Michael Man, depuis sa maison de Los Angeles. « La dynamique de la vie d’Enzo Ferrari, la mort de son fils Dino, sa double famille, sa pugnacité pour sauver son usine de la banqueroute grâce à sa femme et hisser la marque au sommet me fascinent. Son histoire ressemble à un opéra terriblement lyrique, digne de La Traviata ! »
Basé sur le livre de Brock Yates Enzo Ferrari. L’homme et la machine et sur le scénario de son ami Kennedy Martin disparu en 2009, Ferrari, disponible sur Prime Video, offre tous les ressorts d’un bon biopic partagé entre scènes spectaculaires de programs vehicles, scènes de ménage tout courtroom et une histoire forcément trépidante, celle de la naissance d’un futur empire.
Jours de tonnerre, de Tony Scott (1990)
On a souvent moqué ce movie – parfois à raison – comme un vulgaire Top Gun sur un circuit de Nascar. En floor, c’est tout à fait juste et ce bruyant pageant de mécaniques vrombissantes et de tôles froissées multicolores avait tout pour asseoir une nouvelle victoire du trio Tony Scott (réalisateur)/Jerry Bruckheimer (producteur)/Tom Cruise (qui vous savez) au box-office de l’année 1990. Las : l’abus de filtres esthétisants devant les caméras, de formules répétitives et d’une ambiance testostéronée marquée par des vannes et des gestes beaufs impensables aujourd’hui (on pense entre autres à ce second où Tom Cruise, en plein examen médical après un grave accident, prend la most important de la toubib incarnée par Nicole Kidman pour la placer sur son entrejambe) ont refroidi la critique et le public, qui a boudé le movie.
C’est sur un plan un brin plus analytique que Jours de tonnerre gagne de l’intérêt avec la patine des ans. Signé par la légende Robert Towne (Chinatown), le scénario go well with l’ascension de Cole Trickle (Tom Cruise), jeune loup conceited au expertise brut, propulsé dans le monde ultra-compétitif de la course vehicle. Sous l’aile de Harry Hogge (Robert Duvall), vieux briscard retiré des circuits après un drame, Trickle doit apprendre à maîtriser ses démons autant que sa machine. Sa rivalité avec le champion Rowdy Burns (Michael Rooker) et sa romance avec la neurochirurgienne Claire Lewicki (Nicole Kidman) forment les axes d’une narration d’une simplicité presque mythologique : l’initiation, la chute et la rédemption.
Là où un John Frankenheimer dans Grand Prix (1966) ou un James Mangold dans Le Mans 66 (2019) cherchent une forme de réalisme documentaire et s’attachent à la dimension humaine du duel homme-machine, Tony Scott opte pour l’abstraction pure : la course n’est pas un sport, c’est un ballet abstrait, une symphonie de métal, de fumée et de lumière. La mise en scène, quintessence du fashion Scott-Bruckheimer de cette époque, est le véritable sujet du movie. Longs téléobjectifs écrasant les views, filtres orangés baignant chaque plan d’une lumière crépusculaire, lens flares éclatant comme des supernovas. Les bolides, filmés en gros plans extrêmes, deviennent des monstres d’acier dont on ne perçoit que des fragments, des reflets, des éclats de couleur.
À la fin, comme dans toute bonne manufacturing Bruckheimer, Cole Trickle triomphe de ses traumas et termine grand vainqueur. En cette année 1990 préfigurant la obscure grunge et où l’Amérique des winners reaganiens commençait à décélérer dans les cœurs, Jours de tonnerre ne pouvait que caler en salles. Trente-cinq ans plus tard, sa célébration hédoniste de la victoire et de la belle picture, son fantasme de puissance adolescent regagne un charme suranné irrésistible par sa démesure assumée, comme par sa désarmante sincérité.
Le Mans, de Lee H. Katzin (1971)
Le Mans a beau être un movie de Lee H. Katzin, il est d’abord un rêve. Celui de Steve McQueen. L’enfant horrible de Hollywood, grand newbie de sports activities mécaniques, s’investit corps et âme dans ce long-métrage, qu’il considère comme l’un des pinacles de sa carrière. Mais la vraie star du movie, ce n’est pas le King of Cool.
La première demi-heure du movie (sur 1 h 46 au whole) en témoigne, le héros du movie, ce sont les 24 Heures du Mans. Son premier tiers n’est qu’un lent crescendo, rythmé par le rituel de l’événement (l’arrivée des spectateurs, les informations livrées par le speaker, le démarrage des véhicules…) et où les dialogues sont quasi absents. L’immersion est totale, est le moteur du movie et en fait sa plus grande drive.
Il faut passer outre un scénario ténu et des personnages relativement anecdotiques (malgré le charisme de Steve McQueen), pour apprécier pleinement la proposition visuelle de Lee H. Katzin. Tourné en grande partie lors de l’édition 1970 des 24 Heures du Mans, le movie trouve là sa crédibilité et sa patine presque documentaire. Grâce à trois caméras embarquées sur une voiture participante, l’immersion est totale et le movie évite de s’égarer dans les affres de la répétitivité.
Malheureusement, le movie sera un échec business aux États-Unis, d’autant plus par son funds colossal pour l’époque, 6 thousands and thousands de {dollars} (50 thousands and thousands de {dollars} actuels). Un brillant hommage, reconsidéré avec le temps et vu aujourd’hui comme l’une des pierres angulaires des movies sur le sport vehicle.
Cars, de John Lasseter (2006)
La grande drive des movies d’animation, et notamment ceux de Pixar, a toujours été d’éviter de se cantonner à une seule lecture. Le movie de John Lasseter n’échappe pas à la règle. Sorti en 2006, il go well with le parcours de Flash McQueen (référence à Glenn McQueen, un animateur de Pixar décédé en 2002, mais également à la star de Le Mans, Steve McQueen, la boucle est bouclée), une vehicle avide de succès.
Les plus jeunes se laisseront happer par le festin visuel époustouflant, l’attachement naturel à ces véhicules anthropomorphes et un sens du rythme dont le studio à la lampe de bureau a le secret, offrant des séquences de course qui n’ont rien à envier aux plus réalistes et épiques des movies sur la self-discipline. Cars est un movie qu’on aime naturellement, comme une friandise sucrée réconfortante, pleine de bons sentiments.
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Le movie prend comme toile de fond la Piston Cup, une épreuve fictive où trois coureurs (dont Flash McQueen) sont à égalité de factors avant la dernière course. Mais suggest, dans sa trame narrative, un regard touchant sur l’Amérique profonde. Sur ses rednecks, ses freaks, ses laissés-pour-compte sur cette mythique route 66, un sujet qui parle aussi aux plus adultes. Un portrait tendre, un concentré d’humanité qui excelle donc autant dans ce domaine que dans sa dimension visuelle. Les suites n’atteindront pas ce sommet, mais qu’importe : le sport vehicle prouve qu’il a toutes les qualités pour parler à toutes les générations.
Driven, de Renny Harlin (2001)
À l’origine, Sylvester Stallone rêvait de prendre comme terrain de jeu le monde de la Formule 1. Mais face aux exigences financières de Bernie Ecclestone, le « grand argentier » de la self-discipline, il abandonnera et préférera se reporter sur l’Indycar, l’équivalent américain de la F1. L’information ne change globalement rien au movie, c’est sure, mais les spectateurs auraient sans doute préféré que ce kind de difficultés pousse « Sly » (devant la caméra, mais aussi au scénario) à lâcher l’affaire plutôt que de s’acharner dans ce qui deviendra un jouissif nanar.
L’histoire est cousue de fil blanc : un pilote à la retraite, parti en pleine gloire, qui revient prêter main-forte à un jeune prometteur mais tête brûlée. Toute similitude avec Rocky V, sorti dix ans plus tôt, serait bien évidemment purement fortuite. Le montage est aux fraises, l’histoire ne prend jamais le temps de développer ses personnages. Mais, dans tout ça, le plaisir d’observer une course de voitures reste quelque half intact, y compris dans une scène surréaliste, où une monoplace fait la place en plein centre-ville. Une sorte de Fureur de vivre bodybuildé, survitaminé (et complètement farfelu, il faut l’admettre).
Driven est loin d’être le movie indispensable pour découvrir la beauté de la self-discipline vehicle. Bête comme ses pieds, il n’en reste pas moins un movie délicieux pour une soirée entre amis prêts à faire l’deadlock sur la qualité cinématographique. « À côté, Jours de tonnerre, c’est du Bergman », disait L’Obs à sa sortie. Dur, mais vrai.
Grand Prix, de John Frankenheimer (1966)
James Garner, Eva-Marie Saint, Toshiro Mifune, Yves Montand, Françoise Hardy… Ce parterre de stars, réuni dans le Grand Prix de John Frankenheimer, ne fait pourtant que pâle determine face à la vraie célébrité du movie : la Formule 1. Car le réalisateur, en tant que grand newbie de course vehicle mais aussi en bon artisan, entend bien soigner sa mise en scène, dans cette histoire qui évoque la rivalité entre quatre pilotes. Pour ce faire, l’Américain n’a pas lésiné sur les moyens.
Il a, par exemple, fait appel à de vrais pilotes, comme Graham Hill ou Jim Clark, pour tourner les scènes, sur de vrais circuits, comme le mythique Spa-Francorchamps. Il filme avec des caméras embarquées, ce qui est une prouesse pour l’époque. Résultat, un réalisme implacable, une stress constante, un montage nerveux et, de facto, une immersion totale. Hollywood ne s’y trompera pas puisque le movie obtiendra trois oscars (montage, son et effets sonores). Encore aujourd’hui, Grand Prix reste un spectacle whole, qui saisit l’adrénaline de la vitesse, la solitude, la violence, la beauté héroïque et tragique du sport vehicle.
Senna, d’Asif Kapadia (2011)
Comme de nombreuses autres disciplines, le sport vehicle a ses récits de légende. La rivalité Hunt-Lauda, l’outrancière domination de Michael Schumacher, l’ascension de Lewis Hamilton… Et il a ses étoiles filantes. Ses héros partis trop tôt, en plein vol. Parmi ceux-là, il y a Ayrton Senna. Idole de son pays, trois fois champion du monde de F1, mort sur scène, au Grand Prix d’Imola, en 1994, au sommet de sa gloire.
Un personnage incandescent autant que fugace, héroïque autant que tragique, dont le cinéma, comme la série, ne pouvaient que s’emparer. Les itérations sont nombreuses, mais s’il ne fallait en garder qu’une, ce serait celle de 2011, d’Asif Kapadia, sobrement nommé Senna.
Ce movie documentaire se penche en particulier sur le duel homérique qui a opposé le brésilien au Français Alain Prost, au fil du temps rivaux et coéquipiers. De ces archives, Asif Kapadia ne tire pas un métrage qui kind du cadre. Mais il parvient à en tirer un véritable thriller, complètement inutile aux connaisseurs mais qui offre aux néophytes la imaginative and prescient d’un Senna intime, charismatique, brillant, émouvant tout autant qu’un compétiteur acharné.
Le tout peut parfois sembler tourner à l’hagiographie, oublier les zones d’ombre du pilote. Mais la dimension tragique de ce destin funeste parvient sans problème à atteindre les spectateurs en plein cœur. Mission accomplie.
Le Mans 1955, de Quentin Baillieux (2018)
24 Heures du Mans, 1955. Fin du 35e tour. Il est 18 heures quand la Mercedes-Benz 300 SLR de Pierre Levegh s’envole dans les airs à plus de 200 km/h. Elle explose en retombant, et des éléments du véhicule sont projetés sur la foule, rassemblée le lengthy des palissades. Un accident tragique, qui fera 82 morts, dont le pilote de la Mercedes. C’est cet événement horrible, l’un des plus dramatiques de l’histoire du sport vehicle, qui est au cœur du court-métrage d’animation de Quentin Baillieux.
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Avec un sens aiguisé de la retenue, le cinéaste dévoile, par touches (un jet rouge semblable à un filet de sang, une flamme rouge incandescente, une victime recouverte d’un drap) l’ampleur de la tragédie. La stylisation du dessin, l’utilisation de couleurs proches du pastel, offre une distanciation par rapport à la réalité. Laissant libre cours à leurs inspirations, les concepteurs peuvent ainsi installer tous les rituels d’une fête populaire sur laquelle va s’entrechoquer l’horreur de l’accident.
S’évitant le piège de la morbidité, Quentin Baillieux soulève plutôt l’side humain, mettant en exergue le dilemme, pour les pilotes comme pour l’organisation : continuer la course, malgré le drame. Seul Mercedes prendra la décision d’arrêter sa course. Le constructeur ne reviendra pas au Mans avant plusieurs décennies. Le récit de cet événement permet de rappeler une selected majeure : dans le sport vehicle, le rêve peut, en un clignement d’yeux et une seconde fugace, virer au cauchemar.
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