les meilleurs jeux vidéo de la rédaction du « Point » en 2025 | EUROtoday

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Avec le sacre historique de Clair Obscur : Expedition 33, premier jeu français couronné « Game of the Year », 2025 est déjà une année à half. Une année gaming où l’on a beaucoup marché (merci Kojima), beaucoup contemplé (Ghost of Yōtei nous a presque tous donné envie de prendre des billets pour Hokkaido), beaucoup trop relancé Mario Kart « pour une dernière course », et énormément rejoué à des classiques que l’on connaît pourtant par cœur… tout en râlant, aussi, par pur principe.

Entre ardour pour la vitesse et les carapaces bleues, amour assumé des remasters, fidélité quasi pathologique à certaines licences et besoin occasionnel de faire exploser des choses pour se détendre, la rédaction du Point a confronté ses enthousiasmes, ses fatigues et ses obsessions très personnelles. Résultat : des tops parfois très différents, mais qui racontent tous la même selected. En 2025, le jeu vidéo n’a pas seulement été un divertissement : il a été un refuge, un moyen de voyager sans quitter son canap’, et parfois la façon la plus efficace de se vider la tête après une longue journée de réunions sans fin.

Le prime de Marilys Vallet

1) Ghost of Yōtei – PlayStation 5
2) Death Stranding 2 – On the Beach – PlayStation 5
3) Assassin’s Creed Shadows – PlayStation 5, Xbox Series, PC
4) Clair Obscur – Expedition 33 – PlayStation 5, Xbox Series, PC
5) Hyrule Warriors – Les Chroniques du Sceau – Nintendo Switch 2

Pour les amoureux de la tradition japonaise comme moi, cette année 2025 a été exceptionnelle. Que ce soit grâce à des titres des meilleurs studios japonais, comme Death Stranding 2 – On the Beach ou Hyrule Warriors – Les Chroniques du Sceau, ou à des jeux rendant hommage au Japon féodal, comme Assassin’s Creed Shadows ou Ghost of Yotei. Et j’en oublie tellement ! En tant qu’adepte de la tradition nipponne, on ne peut que se réjouir de cette année 2025 foisonnante.

Mais il faut aussi parler du choc Clair Obscur – Expedition 33, qui, dans la nuit de jeudi à vendredi, a remporté le « Game of the Year » (+ 8 autres récompenses !) lors de la cérémonie des Game Awards à Los Angeles (la plus grosse cérémonie de l’industrie). C’est sans doute un peu chauvin, mais que le premier titre d’un petit studio français ait bénéficié d’une telle aura, d’un tel succès dans le monde entier, ça fait plaisir. D’abord parce que cela prouve une nouvelle fois qu’on peut faire d’excellents jeux vidéo avec une équipe à taille humaine et un funds loin de ceux des gros blockbusters vidéoludiques. Mais surtout parce que la ardour existe encore. À l’heure où de nombreux studios sont en grande difficulté, le succès de Clair Obscur – Expedition 33 démontre qu’une autre voie est doable. Loin des contraintes parfois insoutenables des gros éditeurs, il existe des chemins où il est encore envisageable de faire des jeux vidéo avec le cœur et de fédérer des tens of millions d’émules… et dans le contexte morose actuel, ça fait du bien. Certains trouveront sans doute que l’avalanche de récompenses – 9 Game Awards, quand même ! – est un peu « an excessive amount of », comme disent les anglophones, mais à mon niveau, je considère cela comme un tournant vital et j’espère que cela aura des conséquences bénéfiques sur l’industrie à terme.

Le jeu que j’ai le plus relancé cette année : jusqu’en octobre, c’était Death Stranding 2. Même après l’avoir terminé, il fallait absolument que je proceed à connecter le continent, c’était primordial. Mais j’avoue que l’arrivée de Ghost of Yōtei a tout chamboulé. Comme avec son prédécesseur Ghost of Tsushima, me plonger dans le Japon féodal de Ghost of Yōtei m’a fait un bien fou. Loin des contraintes de notre train-train habituel, chevaucher dans les champs, suivre des animaux, aider les gens et – il faut bien l’avouer – parvenir à réunir toutes les armes et armures cachées dans le jeu : il y a toujours quelque selected à y faire, même une fois la cinématique de fin passée. Et parfois, simplement s’asseoir en haut d’une colline face au soleil couchant et jouer un air de shamisen.

Le jeu que je ne supporte plus : Silent Hill f. C’est très personnel, mais avoir découvert que, pour comprendre complètement la fin, il fallait refaire le jeu trois fois m’a vaccinée. Cela reste un très bon jeu : j’ai passé un glorious second à fouiller, résoudre des énigmes et tenter de survivre dans la peau de la frêle Hinako… mais je n’aime pas ces jeux où l’on vous pressure la foremost pour les refaire quasi à l’identique, juste pour connaître la « vraie » fin de l’histoire. Pour moi, c’est un allongement artificiel de la durée de vie, un idea assez fainéant.

Ma révélation : Death Stranding 2 – On the Beach. C’est connu, les suites sont souvent décevantes ; je l’ai donc démarré avec une certaine appréhension. Le premier Death Stranding se terminait sur une fin parfaite, qui aurait pu rester telle quelle. Que pouvait donc m’apporter de plus ce second opus ? Eh bien, en dehors d’un gameplay encore plus abouti que le précédent, une épopée grandiose, en compagnie de Sam, Lou et du reste de l’équipage du DHV Magellan. L’évolution de leurs relations, la façon dont ils parviennent à survivre envers et contre tout dans ce monde ravagé, sans jamais perdre espoir, en se soutenant les uns les autres malgré leurs passifs douloureux : une vraie leçon de vie.

Mon plaisir coupable : Hyrule Warriors – Les Chroniques du Sceau. Au départ, j’ai lancé le jeu pour une mauvaise raison : découvrir un pan de l’histoire de The Legend of Zelda – Tears of the Kingdom resté flou, à savoir ce qui est arrivé à Zelda quand elle et Link ont été séparés. Mais j’avais oublié mon amour pour les musō (un model de jeu où l’on est envoyé seul face à une grande quantité d’ennemis) et, même si ce nouvel Hyrule Warriors reste un peu plus léger que les pépites du style comme Dynasty Warriors, cela demeure un glorious musō dans l’univers de The Legend of Zelda. En gros, on choisit son héros parmi plusieurs profils aux types très variés, on enchaîne les attaques pour nettoyer des zones pullulantes, puis on écrabouille les généraux à grands coups d’attaques spéciales dévastatrices… un joli défouloir. Et puis retourner en Hyrule reste mon petit plaisir coupable : on ne se refait pas.

Le prime de Thibault Cealic

1) Donkey Kong Bananza – Nintendo Switch 2
2) Mario Kart World – Nintendo Switch 2
3) Metroid Prime 4 – Nintendo Switch 2
4) Split Fiction – PC, PS5, Xbox Series, Nintendo Switch 2
5) Super Mario Galaxy + Super Mario Galaxy 2 – Nintendo Switch 2

Comment établir un Top 5 exhaustif lorsque les nouveautés testées au cours de l’année proviennent quasiment toutes de la même console ? Eh bien, en ne transigeant pas sur la qualité des jeux. La console dont je parle, c’est bien évidemment la Nintendo Switch 2, commercialisée le 5 juin dernier. Son lancement a été porté par l’incroyable Mario Kart World, qui m’a séduit grâce à toutes ses nouveautés. Parmi elles : le gigantesque monde ouvert rempli de dizaines de mini-défis, mais surtout le mode Survie, dans lequel les joueurs s’affrontent dans des rallyes de six programs sans interruption et se font progressivement éliminer. Fun et incroyablement stressant !

Quelques semaines après sa sortie, la Switch 2 a accueilli sa deuxième exclusivité, Donkey Kong Bananza, un jeu d’motion/exploration qui suggest un savant mélange d’exploration et d’motion grâce aux aptitudes du plus célèbre des gorilles, plus bodybuildé que jamais. Pour faire easy : vous pouvez détruire à peu près tout et n’importe quoi. Les ennemis, bien sûr, mais surtout le décor. Des rochers vous barrent la route ? Pulvérisez-les ! Une colline vous gâche la vue ? Aplatissez-la ! Ce gameplay à base de destruction huge, que personne n’avait vu venir, est un pur régal. Idéal pour se défouler après une journée de travail, ou après une heure d’embouteillages, en ce qui me concerne.

L’année de lancement de la Switch 2 s’est conclue avec la récente sortie du quatrième volet de la série Metroid Prime, attendu par les followers depuis de nombreuses années. Un titre qui tient toutes ses promesses, tant au niveau du gameplay, grâce aux nouvelles capacités psychiques de l’héroïne Samus Aran, que sur le plan graphique. Metroid Prime 4 est pour l’instantaneous la vitrine technologique de la Nintendo Switch 2. Le jeu tire également revenue du mode souris des manettes de la console. En clair, il est doable de viser ses ennemis comme on le ferait avec une souris d’ordinateur, avec une précision étonnante.

Avec ces trois titres soignés, sortis en l’espace de quelques mois seulement, mon niveau d’exigence a logiquement été revu à la hausse. Et c’est peut-être pour cette raison que l’une des dernières exclusivités de la console, Kirby Air Riders, m’a laissé sur ma faim. Le jeu de course, deuxième volet d’une série lancée en 2003 sur la GameDice, ne possède ni l’envergure d’un Mario Kart ni le enjoyable d’un Donkey Kong Bananza. J’espère que 2026 nous réservera des titres aussi savoureux que le line-up de la Switch, deuxième du nom.

Le jeu que j’ai le plus relancé cette année : Astro Bot, sur PS5, alias le meilleur jeu de plateforme de ces dernières années. Mario a du souci à se faire ! Cerise sur le gâteau : cette année, le titre a bénéficié de plusieurs DLC gratuits composés de niveaux inédits. On en redemande !

Le jeu que je ne supporte plus : GTA VI. Pas encore sorti, le futur jeu star de la PS5 m’exaspère déjà. En trigger : ses multiples studies, qui jouent avec les nerfs des followers de la saga, dont je ne fais, par likelihood, pas partie.

Ma révélation : Tinykin. Sorti en août 2022 (oui, je débarque), ce jeu de plateforme vous suggest d’incarner un minuscule astronaute coincé sur Terre. Votre mission : explorer les différentes pièces d’une maison. La taille du héros transforme chaque lieu en gigantesque terrain d’aventure. Dans votre quête, vous pourrez compter sur le soutien des tinykins, d’étranges créatures dotées de capacités spéciales essentielles à l’exploration. Ce titre indépendant, développé par le studio français Splashteam, est une petite merveille. À quand la suite ?

Mon plaisir coupable : Planet Coaster 2 (PC, PS5, Xbox Series), le simulateur de parc d’sights. Riche et addictif, ce jeu de gestion n’a pour limite que votre creativeness ! Mention spéciale à l’outil de création de montagnes russes et à l’possibility « caméra embarquée ».

Le prime de Jérémy Maccaud

1) Death Stranding II – PlayStation 5
2) Suikoden I & II HD Remaster – PlayStation 5, Xbox Series, Nintendo Switch, PC
3) Dragon Quest I & II HD-2D – PlayStation 5, Xbox Series, Nintendo Switch, PC
4) Mario Kart World – Nintendo Switch 2
5) Tony Hawk’s Pro Skater 3 + 4 – PlayStation 5, Xbox Series, Nintendo Switch, PC

Qui n’a jamais été lassé de cette éternelle tendance à faire du neuf avec du vieux, à verser dans la facilité des remakes et autres remasters pas toujours inspirés ? Et pourtant, au second de tirer le bilan de mon année 2025, pressure est de constater que j’en suis particulièrement friand. Tout en haut de mon classement, j’ai choisi Death Stranding II, qui m’a scotché un nombre inavouable d’heures. S’il s’agit bien ici d’une nouvelle manufacturing, difficile de ne pas ressentir l’ombre du premier volet, ovni vidéoludique d’Hideo Kojima sorti en 2019. Tout, dans cette nouvelle mouture, nous ramène à cette première expérience, avec nostalgie. Le jeu est plus beau, plus dense, pousse encore plus loin l’inventivité. Le scénario est toujours aussi loufoque et incompréhensible, mais ce n’est pas grave. J’ai ressenti un plaisir infini à sauver ce monde chaotique, jusqu’à tout compléter.

En investissant dans la compilation des Suikoden, séduit par le projet de mettre enfin les mains sur deux jeux mythiques, j’étais un peu effrayé à l’idée de lutter contre des mécaniques vieillottes. Il n’en a rien été : trente ans après leur sortie, ces jeux sont toujours aussi exceptionnels. Deux monuments du J-RPG (jeux de rôle japonais) qu’il faut absolument avoir faits une fois dans sa vie pour quiconque apprécie le style. Constat similaire pour Dragon Quest I & II HD-2D, qui succède lui-même au remake du troisième épisode sorti l’an passé, mais dont l’histoire se déroule avant cette nouvelle compilation (vous suivez toujours ?). Le poids des années se fait ressentir, mais il se fait vite oublier face aux qualités monstrueuses de cette série.

Mario Kart World, titre phare lancé pour la sortie de la Switch 2, m’a moins convaincu à son arrivée. Son monde ouvert, sans grand intérêt, ne tient pas ses promesses. Mais, à pressure d’enchaîner les programs endiablées entre amis, le jeu de Nintendo est progressivement remonté dans mon estime, pour finir au pied du podium.

Nostalgie, toujours, avec une autre compilation qui m’a ramené directement au collège, en classe de 5e C : Tony Hawk’s Pro Skater 3 + 4. Quel bonheur d’enchaîner les tips dans des niveaux géniaux et de retrouver l’extraordinaire BO de l’époque (agrémentée de nouveaux morceaux). Dommage, en revanche, que certaines blagues de la model originale aient sauté.

Le jeu que j’ai le plus relancé cette année : Suikoden II. Quand on a la maladie du complétiste (c’est mon cas), on n’hésite pas à le relancer plusieurs fois pour ne rater aucun personnage. Et ça en prend, du temps…

Le jeu que je ne supporte plus : Légendes Pokémon : Z-A. Pas besoin de poser les mains sur le mushy pour se rendre compte que le jeu est moche. Il serait temps d’offrir un vrai grand titre à la hauteur de cette série légendaire…

Ma révélation : Suikoden. Le plaisir de voir sa base prendre vie et évoluer en fonction du nombre de personnes que l’on recrute. Grisant !

Mon plaisir coupable :Animal Crossing. Toujours le besoin d’aller voir mes compagnons virtuels sur leur île de rêve, de temps en temps, pour se remémorer les bons moments passés ensemble pendant le Covid.

Le prime de Claire Boullis-Kauffmann

1) Clair Obscur : Expedition 33 – PlayStation 5, Xbox Series, PC
2) Mario Kart World – Nintendo Switch 2
3) Ghost of Yōtei – PlayStation 5
4) Little Nightmares III – PlayStation 5, Xbox Series, PC, Nintendo Switch
5) Split Fiction – PlayStation 5, Xbox Series, PC

L’année 2025 a couronné un jeu français avec le génial Clair Obscur : Expedition 33. Un sacre qui confirme son statut de jeu majeur de l’année, porté par un univers poétique et des mécaniques de RPG au tour par tour revisitées. Ce mélange d’élégance visuelle, de narration efficace et de bande-son envoûtante place la France sur le podium mondial du gaming, redonnant des couleurs à une année 2025 plutôt avare en grandes sorties.

Quelques titres sont tout de même sortis du lot. Mario Kart World a tenu ses promesses : malgré un système d’open world qui remplace les menus habituels – à mes yeux bien inutile et fastidieux –, le jeu de Nintendo reste aussi amusant que jamais. Gros coup de cœur pour le mode survie.

On reste au pays du Soleil-Levant avec Ghost of Yōtei, suite spirituelle de Ghost of Tsushima, qui nous transporte dans le Japon féodal avec une maîtrise artistique à couper le souffle. Little Nightmares III proceed, quant à lui, de nous glacer le sang en nous plongeant à nouveau dans son atmosphère oppressante et ses énigmes cauchemardesques.

Enfin, Split Fiction, le nouveau bébé de Hazelight Studios, suggest un jeu en coopération enjoyable et créatif. Seul bémol : sa durée de vie trop courte. On en aurait bien voulu un peu plus !

Le jeu que j’ai le plus relancé cette année : NieR : Automata, tout simplement parce que le jeu possède 26 fins différentes. Je n’en ai vu que cinq pour le second.

Le jeu que je ne supporte plus : Fortnite. J’ai essayé, mais très peu pour moi. Mon niveau médiocre a peut-être impacté mon appréciation du jeu…

Ma révélation : NieR : Automata. Oui, encore ! « Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? » se questionnait Philip Okay. Dick en 1966. Si le jeu ne répond pas à la query, il interroge tout de même notre rapport à l’humanité by way of une bonne dose d’interrogations métaphysiques.

Mon plaisir coupable : un petit café chez Robusto, une virée en bateau sur une île voisine, une pêche fructueuse qui change au fil des saisons… Rien ne vaut Animal Crossing : New Horizons pour une bonne pause détente, surtout quand Tom Nook – ce parrain mafieux déguisé en raton laveur – vient me racketter mes clochettes durement gagnées. Mais bon, au moins, il sourit en le faisant !

Le prime de David Doucet

1) Ghost of Yōtei – PlayStation 5
2) Final Fantasy Tactics – The Ivalice Chronicles – PlayStation 5, Xbox Series, Nintendo Switch, PC
3) Suikoden I & II HD Remaster – PlayStation 5, Xbox Series, Nintendo Switch, PC
4) Hollow Knight : Silksong – PlayStation 5, Xbox Series, Nintendo Switch, PC
5) Metal Gear Solid Delta : Snake Eater – PlayStation 5, Xbox Series, PC

Ayant adoré Ghost of Tsushima, j’ai pris un plaisir immense à retrouver, avec Ghost of Yōtei, cette manière uncommon de faire du jeu vidéo un artwork de la contemplation autant qu’un récit d’motion. Dans ce Japon rural du XVIIᵉ siècle, les affrontements sont bien là, stylisés et exigeants, mais l’essentiel se joue ailleurs : dans la brume au-dessus d’un lac, les pétales de cerisier autour d’un sanctuaire, les traces sur la toundra enneigée. Les musiques lentes invitent à la pause. Je ne suis pas un maniaque du mode picture, mais je me suis surpris à faire tourner la caméra, simplement pour saisir l’harmonie d’un paysage.

Dans un monde de plus en plus polarisé et violent, Ghost of Yōtei valorise aussi l’écoute, l’entraide, l’artisanat, le travail affected person des mains, et c’est assez réjouissant. Comme nous l’expliquait Nate Fox, son directeur créatif, la vengeance n’est qu’un prétexte : la beauté et la reconnexion au monde constituent la véritable quête. Bref, Atsu m’a presque fait oublier Jin Sakai.

Le reste de mon classement est occupé par plusieurs grands RPG « repolis » cette année, et ce n’est pas un hasard. Je me souviens encore très précisément de la première fois où j’ai inséré le CD de Final Fantasy VII dans ma PlayStation. Du bruit sec du lecteur. De l’écran noir. Et de Cloud sautant du prepare à Midgar.

Le retour de Final Fantasy Tactics et de Suikoden I & II a donc été un bonheur uncommon. Dans les deux cas, la traduction française permet de redécouvrir toute la richesse de ces récits, mais aussi la précision de leur écriture politique. Sur le plan approach, les remasters modernisent l’expérience sans la trahir, avec des interfaces clarifiées, des combats accélérés et des choices de confort bienvenues, tout en conservant des systèmes de jeu exigeants.

Final Fantasy Tactics demeure un joyau du tactical RPG, avec un scénario sombre et complexe, traversé par la guerre, les luttes de lessons et la trahison, porté par une profondeur stratégique inégalée. Suikoden, lui, reste un RPG absolument génial (surtout le second volet), fondé sur le plaisir presque obsessionnel de recruter des personnages, de bâtir son QG, de voir un monde prendre forme au fil des alliances. Et puis il y a Luca Blight, antagoniste d’une sauvagerie sidérante, l’un des méchants les plus marquants de l’histoire du jeu vidéo.

Je tenais aussi à saluer Hollow Knight : Silksong qui confirme que l’exigence et la beauté peuvent aller de pair. Plus vaste, plus dur, plus nerveux que le premier opus, il consacre Team Cherry parmi les grands noms du jeu indépendant, avec un sens du défi et de la récompense devenu uncommon.

Enfin, Metal Gear Solid Delta : Snake Eater s’impose comme bien plus qu’un easy remake. En replongeant dans la jungle de la guerre froide imaginée par Hideo Kojima, le jeu réveille des angoisses qui ne relèvent plus de la fiction : retour des blocs, menace nucléaire, manipulation politique permanente. Derrière son respect presque muséal de l’unique, Metal Gear Solid Delta agit comme un miroir troublant de notre époque, rappelant à quel level le jeu vidéo peut se montrer visionnaire.

Le jeu que j’ai le plus relancé cette année : Suikoden II, évidemment. On ne se remet jamais vraiment d’un traumatisme fondateur, même quand il est en 2D.

Le jeu que je ne supporte plus : Elden Ring. Nous nous sommes tant aimés, mais là, avec ses extensions, la vie est déjà suffisamment compliquée pour que FromSoftware n’ait pas à me le rappeler toutes les trois minutes.


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Le Kangourou du jour

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Ma révélation : Absolum, un beat’em up moderne qui ravive l’époque bénie où Streets of Rage et Golden Axe régnaient sur nos salons.

Mon plaisir coupable : Call of Duty. On a tous besoin d’un endroit pour éteindre son cerveau. Et en ligne, quoi qu’on en dise, c’est assez facile d’oublier le reste du monde et surtout qu’on mange des pâtes pour la troisième fois d’affilée.


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