Pierre Palmade : son accusateur écope d’un an de prison ferme

Fabien Fleury a été condamné pour trafic de drogue. C’est lui qui avait assuré que l’humoriste possédait des images à caractère pédopornographique.






Vincent Pic pour Le Point


Pierre Palmade était accusé par Fabien Fleury de détenir des images pédopornographiques.
© Vincent Isore / MAXPPP / IP3 PRESS/MAXPPP

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Le tribunal a tranché. Comme le rapporte Le Parisien, Fabien Fleury, l’accusateur de Pierre Palmade dans l’enquête ouverte contre l’humoriste pour détention d’images pédopornographiques, a été condamné vendredi soir par le tribunal correctionnel de Paris à une peine de deux ans de prison, dont un avec sursis. L’homme de 36 ans est accusé d’avoir organisé des soirées « chemsex  » à Paris de janvier 2022 à janvier 2023. Orgies sexuelles où les participants sont sous l’emprise de drogue de synthèse.

Ce n’est qu’après le dramatique accident de la route de Pierre Palmade et l’arrestation de l’humoriste que Fabien Fleury a contacté les forces de l’ordre et les médias pour proférer ses accusations, assurant même être en possession de vidéos montrant Pierre Palmade en train de visionner des images à caractère pédopornographique.

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Un homme connu des forces de l’ordre

Fabien Fleury est connu des forces de l’ordre. Son casier judiciaire porte la trace de deux condamnations pour escroquerie. Il émarge au RSA, pour 500 euros, et touche une allocation logement. Cependant, il dépense entre 5 000 et 7 000 euros par mois. Il gagne sa vie en étant à la tête de la communication d’un sex-shop, en tournant dans des films pornographiques gay et en vendant ses services en tant qu’escort, sans déclarer un centime aux impôts.

Fabien se fait rapidement un nom dans le milieu du « chemsex ». Il organise des orgies chaque week-end dans son appartement du boulevard Rochechouart. Du vendredi au dimanche soir, il accueille des hommes adeptes des relations sexuelles en groupe sous l’emprise de drogues de synthèse. Il assure la promotion de ces soirées sur un compte WhatsApp et trie sur le volet ses invités, qui doivent être « chauds et sexy ».

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194 000 euros en deux ans

Les règles sont strictes. Douze personnes maximum dans l’appartement, dix euros de droits d’entrée et 30 euros pour la drogue. Les participants payent sur un compte Lydia et l’argent est converti en cryptomonnaie. « J’ai décidé d’organiser ces soirées parce que je n’aimais pas les partouzes parisiennes. Je ne m’y sentais pas en sécurité et j’ai voulu faire quelque chose dans la bienveillance », assure-t-il. Les enquêteurs ont découvert qu’en deux ans il avait encaissé 194 000 euros grâce à ce système. Fabien fréquente les casinos et mène la grande vie. « Ce n’était pas une organisation. C’étaient des amis et des soirées privées. Je n’ai fait aucun bénéfice et j’étais tous les mois dans le rouge », avance le prévenu.

Malgré les règles de prudence qu’impose le trentenaire à ses invités, la police met fin à son organisation au mois de janvier. En effet, les voisins de son immeuble sont las des allées et venues incessantes dans l’immeuble. Les fonctionnaires mettent en place une opération de surveillance et arrêtent un client qui sort des lieux avec de la 3-MMC. Ils perquisitionnent alors l’appartement de Fabien et mettent la main sur deux bidons de GBL, 18 g de 3-MMC et 2 400 euros d’argent liquide. Lors de la fouille, la police retrouve également des affichettes détaillant le règlement des lieux : restez discret, n’amenez pas d’autres produits. On retrouve aussi des consignes pour que les prises de drogue soient espacées dans le temps.

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Une cible en prison

Les policiers découvrent alors que Fabien a un employé sous ses ordres, Romain. Il est chargé d’ouvrir la porte, de fournir la drogue et d’aider à faire le ménage pour 50 euros. Ce jeune homme de 33 ans est sous le coup d’un sursis pour trafic, ce qui lui vaudra une peine de treize mois de prison ferme. « J’étais surtout là pour aider », remarque le bras droit de l’organisateur.

L’avocate de Fabien rappelle que son orientation sexuelle fait de lui une cible en prison. « Ce n’est pas un dealer de quartier, il ne vendait de la drogue que dans ses soirées, souligne son conseil. Le but pour lui n’était pas de gagner de l’argent. Il souffre d’une addiction au sexe et à la drogue dans ce contexte d’orgies qu’il pratique pour oublier son mal-être. »

Source: lepoint.fr

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