à 10 jours du défaut de paiement, Biden cherche une solution

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La menace d’un défaut de paiement américain plane toujours sur Washington. A 10 jours de la date butoir, Joe Biden cherche encore une porte de sortie.






Par H.R avec AFP


La menace du defaut de paiement plane sur Biden et les Etats-Unis.
La menace du défaut de paiement plane sur Biden et les Etats-Unis.
© JIM WATSON / AFP

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La menace plane toujours sur les Etats-Unis. A 10 jours d’un possible défaut de paiement, Joe Biden tente de trouver un compromis avec Kevin McCarthy, le président républicain de la Chambre des Représentants. Les deux hommes se livrent un véritable bras de fer à la fois budgétaire mais aussi politique à un peu plus d’un an de l’élection présidentielle. 

Les deux hommes, qui se sont déjà vus deux fois en deux semaines avec d’autres dirigeants parlementaires, ont cette fois rendez-vous en tête-à-tête, ce lundi 22 mai. Leurs équipes ont déjà repris des pourparlers qui avaient franchement tourné à l’aigre pendant le week-end. Il a fallu une conversation téléphonique dimanche du président américain et du patron républicain de la Chambre des représentants pour dénouer quelque peu la situation.À LIRE AUSSILa Banque centrale américaine relève, encore, son principal taux directeur

Kevin McCarthy a jugé l’échange « productif », selon des médias américains, et Joe Biden a lancé qu’il s’était « bien passé », en rentrant dimanche soir à la Maison Blanche après un sommet du G7 au Japon. Le démocrate de 80 ans avait au départ prévu de prolonger sa tournée diplomatique en Océanie, pour affirmer la présence américaine face aux ambitions chinoises, mais l’imbroglio politico-budgétaire à Washington l’a forcé à renoncer à ce segment du voyage.

Risque de banqueroute

Pour lever le risque d’une banqueroute, il faut que le Congrès – le Sénat tenu par les démocrates et la Chambre à majorité républicaine – vote pour relever le plafond maximal d’endettement public autorisé. Cette procédure parlementaire, longtemps routinière, a déjà donné lieu sous la présidence Obama à des batailles extrêmement politisées. Cette fois, les républicains exigent, pour donner leur feu vert, une forte réduction des dépenses publiques. Joe Biden, qui fait campagne pour sa réélection en 2024 sur une promesse de justice sociale, s’y oppose.

Le camp conservateur accuse la Maison Blanche d’être trop dépensière. Le parti présidentiel fustige pour sa part un projet républicain qui financerait des cadeaux fiscaux aux riches en étranglant les classes populaires. Républicains et démocrates sont en revanche à l’unisson sur une chose : c’est le camp opposé qui tient le pays en “otage” avec le risque d’une banqueroute.

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Interrogé sur CNN, Kevin McCarthy s’est dit « très confiant » dans la capacité des deux camps à éviter le défaut, rappelant que, sans accord transpartisan, « la loi qui relève le plafond est sur le bureau du Sénat ». Ce texte, qui avait été adopté à la Chambre des représentants, à majorité républicaine, a cependant peu de chances de passer le Sénat être adopté, la majorité y étant démocrate.

M. McCarthy s’est toutefois montré positif, assurant que « ce que nous aurons négocié sera vu par une majorité des républicains comme la bonne solution pour nous remettre sur le droit chemin ». Le président américain a lui averti qu’il refuserait tout accord qui mettrait « en danger les soins de santé de 21 millions d’Américains » ou l’aide alimentaire pour les plus précaires.

Si aucun accord n’est trouvé, un défaut de paiement inédit, aux conséquences potentiellement catastrophiques pour l’économie américaine, et mondiale, pourrait se produire après le 1er juin. Le plafond de la dette, supérieur à 31 000 milliards de dollars – un record dans le monde – a été atteint il y a plusieurs mois, mais le gouvernement fédéral a jusqu’ici géré la situation par des arbitrages comptables. En cas de défaut de paiement, les Etats-Unis ne seraient plus capables de rembourser les porteurs de bons du Trésor, ce placement roi de la finance mondiale. Le gouvernement ne pourrait plus non plus payer certains salaires de fonctionnaires, ni retraites d’anciens combattants, entre autres.




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