l’ex-dentiste Lionel Guedj absent à son procès en appel

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Les ex-dentistes Lionel et Carno Guedj devaient comparaître ce jeudi en appel. L’un d’eux ne s’est pas présenté au box des prévenus.






Par M.R. avec AFP


Le principal prevenu, Lionel Guedj, 43 ans, est incarcere depuis septembre et sa condamnation a huit ans de prison pour violences volontaires.
Le principal prévenu, Lionel Guedj, 43 ans, est incarcéré depuis septembre et sa condamnation à huit ans de prison pour violences volontaires. 
© CHRISTOPHE SIMON / AFP

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Alors que s’est ouvert ce jeudi 25 mai le procès en appel des ex-dentistes Lionel et Carno Guedj, seul l’un d’entre eux s’est présenté dans le box des prévenus. Condamnés en première instance pour avoir mutilé la dentition de centaines de patients, ce fils et son père sont rejugés jusqu’à fin juin, à Marseille.

Le principal prévenu, Lionel Guedj, 43 ans, est incarcéré depuis septembre et sa condamnation à huit ans de prison pour violences volontaires. Seulement, ce dernier était absent à l’ouverture de son procès. Son avocat va solliciter une expertise médicale, a expliqué le président. Son père, 71 ans, libéré en mars dans l’attente de ce second procès mais sous strict contrôle judiciaire, a, lui, décliné son identité à la barre, visage tendu, tee-shirt gris.

Des vies gâchées

En première instance, dans cette même salle des procès hors norme du tribunal judiciaire de Marseille, la justice l’avait condamné à cinq ans de prison. Comme pour son fils, cette peine avait été assortie d’une interdiction définitive d’exercer la profession de dentiste. Dans la salle, des dizaines de robes noires occupaient les premiers rangs jeudi, au nom des 319 parties civiles. Derrière eux, des dizaines de victimes, la plupart avec des cordons rouges signifiant qu’elles ne souhaitent pas parler à la presse, ont pris place dans le public.

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« Il a fait appel, donc il faut tout recommencer. Nous, on attend d’être soignés, d’être indemnisés », a expliqué à l’Agence France-Presse Lamia Hammami, juste avant l’ouverture des débats. Venue au cabinet Guedj pour un bout de dent arraché, cette femme élégante s’était retrouvée avec 13 dents arrachées et huit implants : « un massacre » pour elle.

En septembre, les ex-dentistes n’avaient pas écopé d’une amende, le tribunal préférant justement prioriser l’indemnisation des victimes, qui pour certaines ont vu leur vie totalement gâchée. Ce processus est en cours, parallèlement à ce procès pénal.

« Un sourire de star »

Le cabinet Guedj s’était implanté en 2005 dans les quartiers déshérités du nord de Marseille, avec une population dispensée d’avancer la part des soins remboursée par l’assurance maladie. À cette patientèle modeste, Lionel Guedj promettait « un sourire de star » et certaines victimes ont eu quasiment toutes les dents dévitalisées. Devenu en 2010 le dentiste le mieux rémunéré de France, il roulait en Ferrari, s’octroyait entre 65 000 et 80 000 euros de revenus mensuels et avait accumulé un patrimoine de 13 millions d’euros.

Selon un calcul du parquet lors du premier procès, ce jeune dentiste avenant avait dévitalisé 3 900 dents saines entre 2006 et 2012, sans aucune justification thérapeutique, sur 327 patients, dans le seul but de leur poser des bridges très rémunérateurs.

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